Depuis plusieurs mois, un appel au boycott des dattes algériennes circule sur les réseaux sociaux marocains, alimenté par des tensions diplomatiques persistantes entre les deux pays. Cette campagne semble avoir renforcé l’attractivité des dattes égyptiennes et tunisiennes, perçues comme une alternative de qualité. Les mois précédant le Ramadan (en mars cette année) voient les importations battre des records.
Ainsi, à la fin décembre 2024, le Maroc a représenté 19,7 % des exportations de dattes tunisiennes, loin devant l’Italie (7,5 %) et la Turquie (6,8 %).
Tirées par la demande marocaine, les exportations tunisiennes sont en hausse de 11,4 % des recettes à la fin décembre 2024, atteignant 342,2 millions de dinars (MD). Selon l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI), cette dynamique s’accompagne d’une augmentation de 10,5 % des volumes exportés, qui se sont établis à 51 300 tonnes au cours des trois premiers mois de la campagne 2024/2025.
Pour rappel, en 2023, le Maroc se classait deuxième importateur mondial de dattes après l’Inde. Les dattes sont la première catégorie de fruits et légumes importés dans le pays, malgré la hausse de la production nationale. Les principales provenances incluent les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie.