Le Maroc prévoit d’accroître sa production de véhicules électriques de 53 % d’ici fin 2025, atteignant ainsi 107 000 unités, a annoncé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Riyad Mezzour, hier à la Chambre des représentants. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du royaume visant à réduire sa dépendance vis-à-vis du marché européen, où la demande est en baisse.
Actuellement, le secteur automobile marocain dispose d’une capacité de production de 700 000 véhicules par an, avec un objectif d’atteindre un million d’unités d’ici la fin de l’année. L’Union européenne demeure la principale destination des exportations marocaines dans ce secteur.
Bien que les exportations de voitures aient chuté de 7 %, atteignant environ 49 milliards de dirhams au cours des quatre premiers mois de 2025, le secteur conserve sa position de leader des exportations du royaume. Cette baisse a contribué à un creusement du déficit commercial, qui a atteint 108,9 milliards de dirhams, soit une augmentation de 22,8 %, selon les données de l’Office des changes.
Le ministre Mezzour a qualifié cette baisse de temporaire, affirmant que le Maroc s’efforce de diversifier ses marchés d’exportation. Le pays exporte actuellement vers environ 70 pays et envisage d’élargir ce chiffre à 100 destinations mondiales.
Les données de l’«Association des constructeurs européens d’automobiles» montrent une diminution des ventes de voitures traditionnelles en Europe, tandis que la part des véhicules électriques a grimpé à 15,2 % du marché. Cela renforce la stratégie du Maroc misant sur ce type de véhicules.