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Le Maroc pourrait atteindre près de 3 GW d’ici 2028 (SolarPower Europe)

Le Maroc pourrait atteindre près de 3 GW d’ici 2028 (SolarPower Europe)


Pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées, le Maroc a investi dans des solutions renouvelables, en particulier le solaire, compte tenu de son potentiel. Publié le 18 mars en collaboration avec le Global Solar Council et le Cluster EnR, un nouveau rapport de SolarPower Europe explore les opportunités d’investissement prometteuses dans le secteur.

Le document examine aussi les dynamiques du marché du Maroc, les cadres réglementaires, et les recommandations pratiques pour accélérer le déploiement de l’énergie solaire. Actuellement, les besoins énergétiques nationaux sont en grande partie satisfaits par les combustibles fossiles, qui représentent 90% de l’approvisionnement primaire total (TPES) et 80% de la production d’électricité.

Pour autant, le pays opère sa transition vers les énergies renouvelables, qui représentent désormais 20% de la production d’électricité, grâce à la Stratégie nationale de l’énergie lancée en 2009. En 2022, ces solutions renouvelables ont représenté 38% de la capacité électrique installée au Maroc, passant à 41% en 2023 et environ 45% en 2024.

Bien que les énergies fossiles dominent encore, la stratégie a donné la priorité au développement de l’éolien et du solaire, permettant ainsi la création du Plan solaire marocain (2009), qui vise à produire 3 000 MW d’énergie solaire d’ici 2025 et 4 000 MW d’ici 2030.

Croissance et défis du solaire photovoltaïque au Maroc

En 2023, la capacité solaire photovoltaïque (PV) cumulée du Maroc a atteint 0,32 GW, selon les données de SolarPower Europe et de l’ONEE. Dans un scénario moyen, SolarPower prévoit un passage à 2,27 GW d’ici 2027 et à 2,97 GW d’ici 2028. Dans un scénario de forte croissance, le chiffre pourrait atteindre 4,35 GW d’ici 2028.

Malgré les objectifs en matière d’énergies renouvelables du Maroc, l’expansion du solaire PV s’est confrontée à des défis en raison, puisque l’énergie solaire concentrée (CSP) reste mise en avant, outre les retards dans la mise en œuvre des projets PV, ou encore des contraintes d’intégration au réseau, qui ont limité le plein potentiel du secteur.

En termes d’infrastructure électrique, le rapport souligne que la capacité totale de production du Maroc en 2024 est de 11 987 MW, avec 831 MW (incluant à la fois le PV et le CSP) générés à partir du solaire.

Renforcement du marché des énergies renouvelables au Maroc

Pour attirer davantage d’investissements privés, le Maroc devrait continuer à libéraliser son marché de l’électricité et mettre en œuvre les réformes nécessaires pour assurer la durabilité des initiatives en matière d’énergies renouvelables. Cela inclut l’expansion des accords d’achat d’électricité (PPA), l’établissement de cadres juridiques plus clairs, des incitations fiscales, en plus d’encourager les industries à forte intensité énergétique à s’engager dans des PPA.

Le rapport recommande également de renforcer les connexions de réseau Nord-Sud. Étant donné que l’énergie solaire est principalement produite dans le sud et que la demande est concentrée dans le nord, renforcer ces canaux reste crucial pour une distribution efficace. Les investissements dans les réseaux de transmission aideront ainsi à optimiser le mix énergétique, à améliorer la stabilité et à soutenir la capacité solaire croissante du Maroc.

De plus, améliorer la résilience et l’efficacité du réseau par la modernisation garantira une flexibilité dans la distribution d’énergie. Malgré les progrès, le Maroc devrait investir aussi dans l’augmentation du stockage par batterie et des options de flexibilité, telles que la gestion de la demande et la numérisation du réseau, de manière à stabiliser la production d’énergie et soutenir une intégration accrue des renouvelables.

Pour attirer davantage d’investissements dans le secteur énergétique, le rapport suggère de simplifier les processus d’autorisation pour accélérer le déploiement des projets solaires. Centraliser les autorisations sous la tutelle d’institutions comme la MASEN permettra notamment de désengorger les administrations et assurer un examen plus rapide des projets.

Parmi les autres recommandations figurent la mise en œuvre d’exemptions de TVA sur les équipements solaires, l’octroi de réductions fiscales pour les investissements dans les infrastructures en la matière et l’introduction de crédits d’impôt pour la R&D en technologie solaire, afin de favoriser l’innovation.

Le Maroc devrait également promouvoir les obligations vertes, les prêts à faible taux d’intérêt, et établir des fonds pour les énergies renouvelables en partenariat avec des institutions financières internationales pour faciliter l’accès au financement à long terme pour les projets solaires.

Pour soutenir les exportations d’énergie solaire, le Maroc devrait développer des réglementations et des mécanismes afin de faciliter l’exportation d’électricité solaire vers les pays voisins.

Il s’agit notamment de tarifs d’exportation compétitifs, de la négociation d’accords bilatéraux, de l’investissement dans les infrastructures pour les exportations d’énergie, telles que les interconnexions avec les pays voisins.





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