Le potentiel de cette zone dans l’Atlantique est bien connu, ce qui pousse le Maroc, ainsi que des géants et de l’énergie et des explorateurs indépendants à y mener des explorations pour tenter de trouver du pétrole brut. « Bien que les résultats récents n’aient pas été à la hauteur des attentes, l’intérêt pour l’exploration offshore au Maroc persiste, soutenu par son potentiel d’exploration et son environnement fiscal compétitif », déclare à El Economista, Jorge Navarro, vice-président de l’Association des géologues et géophysiciens espagnols du pétrole (AGGEP) et professeur à l’Université polytechnique.
En 2022, la société Europa Oil & Gas a annoncé la découverte d’un gisement pétrolier d’environ 1,6 milliard de barils de pétrole brut au large d’Agadir au Maroc. Des estimations basées sur des données anciennes. En réalité, aucun puits d’exploration n’avait été foré. L’objectif de la société était de susciter l’intérêt des investisseurs et des entreprises pour financer le forage d’un puits d’exploration dans les eaux situées entre le Maroc et les îles Canaries. Après cette fausse nouvelle, le puits Cinnamon-1 a été foré en décembre 2023 à Tarfaya par un consortium regroupant Eni (45 %), Qatar Energy (30 %) et l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc – ONHYM (25 %).
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« Utilisant la plate-forme jack-up Topaz Driller, située dans une nappe phréatique de 100 mètres, la cible principale du puits était les carbonates jurassiques, où du pétrole lourd a été testé à la fin des années 1960 dans le champ non commercial de Cap Juby, la seule découverte de pétrole significative au large du Maroc à ce jour », explique Navarro. Malheureusement, le puits Cinnamon-1 n’a pas comblé les attentes et la zone du permis d’exploration de Tarfaya a été abandonnée. En août 2024, il a été annoncé la découverte du puits Anchois-3, initialement foré par Repsol en 2009 sur la licence Lixus. Mené par Energean (45 %) avec Chariot (30 %) et l’ONHYM (25 %), ce projet n’a pas non plus prospéré.
Malgré ces déceptions, le Maroc continue d’attirer les investisseurs dans le secteur de l’énergie. Des entreprises comme ExxonMobil, qui a signé en juillet des contrats d’exploration dans les blocs Agadir-Ifni Offshore (109 246 km²) et Safi-Essaouira Offshore (20 819 km²), maintiennent leur intérêt pour l’offshore marocain qui, d’après Navarro, retient l’attention « en raison de son potentiel d’exploration prometteur, son environnement fiscal attractif et le soutien de l’ONHYM ».
