Le Maroc «condamne fermement» les violations répétées du cessez-le-feu par Israël, qui ont tué plus de 436 personnes et blessé plus de 500 autres, depuis lundi dernier dans la bande de Gaza. Cette position a été exprimée, ce jeudi à Rabat, par le chef de la diplomatie marocaine, qui décrit une «situation dangereuse et inquiétante». En réponse à une question à ce sujet, à l’issue de la 1266e réunion au niveau ministériel du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, Nasser Bourita a affirmé que ces agressions ne contribuaient ni la stabilité dans la région, ni à une solution de paix durable.
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a ainsi souligné que Rabat suivait de près la recrudescence des actions israéliennes «condamnables et contraires aux efforts» de paix, à l’encontre des civils palestiniens sur le territoire de la bande. Dans sa réponse, Nasser Bourita a rappelé que le respect du cessez-le-feu était le premier pas indispensable et la condition sine qua non pour permettre les deux prochaines étapes d’une solution concertée entre les différentes parties prenantes.
A ce titre, le chef de la diplomatie a rappelé la position officielle du Maroc en faveur d’une paix durable, telle que réitérée à plusieurs occasions en phase avec la vision du roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods. Dans ce sens, Nasser Bourita a insisté que la guerre avait fait «beaucoup de victimes civiles, en un an et demi» d’actions «fermement condamnées» par le royaume également, après lesquelles le cessez-le-feu avait «donné l’espoir» d’avancer vers une solution pacifique.
Le retour des opérations armées et la politique de famine, «des défis» pour l’avenir
Jusqu’à mercredi, le ministère palestinien de la Santé a fait état d’au moins 49 547 personnes tuées dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023. Dans le contexte actuel, Bourita a exprimé ses préoccupations réelles que les horizons de la paix se confrontaient au grand défi des actions israéliennes sur le terrain, accompagnées d’une politique délibérée de famine et de blocage des acheminements de l’aide humanitaire vitale à la population palestinienne.
De son côté, l’armée d’occupation israélienne a annoncé en effet des opérations militaires terrestres dans la bande de Gaza, pour «étendre la zone de défense entre le nord et le sud». La déclaration du chef de la diplomatie marocaine intervient au lendemain du vote d’une résolution du Conseil de la Ligue des États arabes au Caire (Egypte), condamnant Israël pour les violations de cessez-le-feu et le ciblage meurtrier des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Lors de cette session extraordinaire convoquée par la Palestine, le Maroc a été présent et a approuvé la résolution, à travers son représentant permanent auprès de la Ligue, Mohamed Ait Ouali. La réunion a également examiné un mémorandum soumis par la Palestine, concernant l’action arabe et internationale face à la reprise de l’offensive israélienne, ainsi que les conséquences des décisions d’Israël de priver la bande de Gaza de l’électricité, de l’aide humanitaire, médicale et des secours.