Le Maroc a acheté, en fin de l’année dernière pour un montant d’environ un milliard de dollars, ce satellite israélien dédié à des missions de renseignement, en remplacement des satellites Mohammed VI-A et Mohammed VI-B. Le satellite Ofek 13, le plus avancé de sa catégorie, « permettra la collecte d’informations dans toutes les conditions météorologiques et de visibilité, améliorant ainsi l’intelligence stratégique », a déclaré Boaz Levy, PDG de la société israélienne IAI.
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L’acquisition de ce système par le Maroc, qui a renforcé et modernisé son armée au cours des dix dernières années, va incontestablement changer en sa faveur les rapports de force dans le détroit de Gibraltar, analyse La Razon. Selon le rapport 2023 sur la sécurité nationale en Espagne, aucun cas d’espionnage de la part des services de renseignement marocains n’a été enregistré au cours de la période, contrairement à la Russie et la Chine, relève le média espagnol, évoquant toutefois ses craintes, au regard de l’affaire Pegasus.
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Dans cette affaire, le Maroc était soupçonné d’avoir utilisé le logiciel d’espionnage Israëlien Pegasus pour pirater les téléphones portables de Pedro Sanchez et des ministres de la Défense et de l’Intérieur, Margarita Robles et Fernando Grande-Marlaska. Une enquête judiciaire avait été ouverte, mais aucune preuve permettant de soutenir l’implication du Maroc dans cette affaire n’a été établie. De même, le royaume est suspecté d’être derrière des cyberattaques survenues en Espagne en 2011, 2014 et 2019. Ces soupçons n’ont pas été confirmés.