Le Maroc réagit à la dernière intervention de l’Algérie à l’ONU sur le Sahara, en plaidant l’autodétermination de la Kabylie. Une riposte de la part de Rabat aux déclarations du secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, lors du débat du 12 août au Conseil de sécurité, condamnant «l’occupation marocaine du Sahara occidental».
Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, a noté, dans des lettres adressées au président et aux autres membres du CS, que le délégué algérien dénie «le droit à l’autodétermination au peuple Kabyle, qui vit sous occupation depuis des siècles. Que l’Algérie assume jusqu’au bout sa logique de soutien au principe d’autodétermination en faveur de tous les peuples du monde, et accepte de l’accorder au peuple de la Kabylie».
Omar Hilale a souligné que «la région de la Kabyle est délaissée. Sa population de plus de 7 millions vit dans la marginalisation et la pauvreté; ses jeunes et ses femmes sont persécutés et leurs droits d’expression, de rassemblement, d’association, de libre circulation, de préservation de leur culture et identité Kabyles sont bafoués au quotidien». L’ambassadeur marocain a affirmé que «le vaillant peuple Kabyle mérite amplement que les Nations unies se chargent de lui assurer son droit de décider librement de son avenir et d’exercer son droit à l’autodétermination, comme ce que demande l’Algérie pour d’autres populations dans le monde».
Le Mouvement d’Autodétermination de la Kabylie (MAK) a proclamé, le 20 avril, la création de l’ «Etat de la Kabylie». Le Maroc n’a pas encore réagi, officiellement, à cette annonce.