Par rapport à la précédente édition, le Maroc a maintenu sa 92e place sur 142 pays, dans le classement de l’Indice mondial de l’Etat de droit pour l’année 2024. Selon ce rapport publié par le World Justice Project (WJP), le royaume totalise une note globale inchangée de 0,48 point, le score le plus proche de 1 indiquant les meilleures performances.
En 2022, le Maroc s’est classé 94e mondial, et en 2021, il a occupé la 90e place. En 2020, il a été 79e et en 2019, il a été 74e. Cette constance observée sur un an freine ainsi la chute suscessive du pays dans le classement global.
Le WJP s’appuie sur 8 indicateurs : les contraintes imposées aux pouvoirs gouvernementaux, l’absence de corruption, la transparence gouvernementale, les droits fondamentaux, l’ordre et la sécurité, l’application des lois, la justice civile et la justice pénale.
Dans l’indice des restrictions aux pouvoirs gouvernementaux, tenant compte du contrôle du pouvoir judiciaire et de l’autorité législative sur le gouvernement, ainsi que le rôle du contrôle indépendant et celui de la société civile de la performance gouvernementale, le Maroc se classe au 75e rang mondial, avec un score de 0,51 point. Concernant l’absence de corruption dans le système judiciaire et l’institution militaire, ainsi que l’ampleur du phénomène au niveau exécutif et législatif, le royaume est à la 95e place (0,41).
Au niveau du gouvernement ouvert, le Maroc se classe 103e (0,42). Quant aux droits fondamentaux, le pays s’est classé 115e (0,43), sur la base d’une évaluation de la liberté d’expression et le droit à la vie privée, outre le droit à la vie, à la sécurité personnelle, le droit des travailleurs et à l’accès à la justice ainsi qu’à un procès équitable.
Concernant l’ordre et la sécurité, qui mesure l’absence d’activité criminelle et de violences civiles, le Maroc se classe 89e (0,69). Dans l’indice de mise en œuvre de la réglementation, il occupe la 78e place (0,50),
Dans celui de la justice civile, qui examine l’accès à la justice, l’équité et l’absence de discrimination ou de corruption, le pays est au 72e rang (0,52). En matière de justice pénale, il est 95e (0,37), sur la base de l’efficacité des enquêtes, des réformes judiciaires et du manque d’influence du gouvernement sur le système judiciaire.
Au niveau régional arabe, le Maroc est sixième, derrière les Emirats arabes unis (39e), le Koweït (52e), la Jordanie (61e), la Tunisie (76e) et devant l’Algérie (84e).
Au niveau mondial, le Danemark est en tête du classement. Il est suivi de la Norvège, de la Finlande, de la Suède et de l’Allemagne. Le classement global est bouclé par Haïti, l’Afghanistan, le Cambodge et le Venezuela.