Soulagement pour le suspect d’un féminicide, en détention préventive depuis un an et demi. « Nous vous confirmons que l’inculpé est maintenu en détention sous la modalité de la surveillance électronique sur décision de la chambre du conseil du 9 août 2024 », confirme le parquet de Bruxelles par l’intermédiaire de son service presse auprès de La Dernière Heure. Sa sortie de prison fait suite à un test du polygraphe, le « détecteur de mensonges ». « Il a réalisé le test du polygraphe qui s’est avéré positif pour lui. Il a pu retrouver ses enfants », commente son avocat Carine Couquelet.
À lire :Meurtre de Firdaous à Anvers : deux suspects arrêtés aux Pays-Bas
Une femme de 60 ans a été tuée le 12 octobre 2022 dans un immeuble de la rue de Mérode à Saint-Gilles. Le crime a été maquillé en suicide, selon l’enquête. C’est un voisin qui a prévenu la police, lorsqu’il a vu la victime pendue au balcon du quatrième étage donnant sur l’ilot d’un bâtiment situé rue de Mérode à Saint-Gilles. Soupçonné d’en être l’auteur, le mari de la victime sera arrêté puis placé en détention en raison de son comportement lors de l’intervention des pompiers et des forces de l’ordre. Sur place, le médecin légiste avait conclu à la thèse du meurtre plutôt que celle du suicide. Le voisinage de Meryeme a du mal à croire que la sexagénaire décrite comme une femme au foyer pieuse qui avait réalisé son pèlerinage à la Mecque aurait pu se donner la mort.
À lire :Meurtre d’un Marocain aux Pays-Bas : le suspect refuse de donner le code de son Iphone
Par ailleurs, l’expertise médico-légale a conclu à la thèse d’un étranglement volontaire par un tiers, tandis qu’une contre-expertise réalisée à la demande de la défense privilégie, elle, celle du suicide. Un collège d’experts mis à contribution pencherait pour la thèse du meurtre. Pour l’heure, les circonstances exactes qui ont abouti au décès de Meryeme restent à déterminer. Les autorités soupçonnent qu’un second mariage en préparation au Maroc aurait été à l’origine du meurtre, selon des sources proches de l’enquête. Une source évoque « également l’audition d’un des enfants du couple dans laquelle il évoquerait une tentative précédente de défenestration quelques jours avant la traumatisante découverte. »