Après des affrontements nocturnes dans un quartier à Limoges, en France, où une centaine d’individus masqués ont attaqué les forces de l’ordre à coups de mortiers et de cocktails Molotov, l’attention se porte désormais sur le maire Divers droite de la ville, Emile Roger Lombertie. Ses déclarations jugées islamophobes ont soulevé un tollé, jusqu’au sein de son propre camp.
«Beaucoup sont musulmans salafistes intégristes», a-t-il affirmé au sujet des jeunes impliqués dans les violences, évoquant une supposée «mexicanisation des quartiers» et l’influence conjointe de «l’idéologie musulmane» et de «l’idéologie de gauche et d’extrême gauche LFI», relate l’AFP. Une rhétorique stigmatisante que plusieurs élus ont jugée intolérable. Interrogé par Boulevard Voltaire, l’édile est même allé plus loin : «Quand on considère les gens comme des bêtes et qu’on les laisse libres comme des bêtes, ils ont des comportements de bête.»
Pour l’élue socialiste Gulsen Yildirim, ces propos sont «irresponsables et dangereux». Le Parti socialiste a dénoncé «des amalgames et caricatures» visant une partie de la population en raison de sa religion. Quatre adjoints au maire, Vincent Brousse, Muriel Laskar, Samia Riffaud et Vincent Léonie, ont publiquement pris leurs distances, condamnant une comparaison «inacceptable» avec le monde animal.
Le député LFI Damien Maudet a annoncé sur X, avoir saisi le procureur de la République pour «injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur religion», conformément à l’article 40 du code de procédure pénale.
À la suite des violences survenues dans la ville, qui ont fait neuf blessés parmi les forces de l’ordre, une enquête a été ouverte. Les faits reprochés incluent la participation armée à un attroupement, des violences contre des policiers, une extorsion aggravée, ainsi que des dégradations en bande organisée de biens appartenant à autrui.