Le tribunal administratif de Lyon a rejeté, ce mercredi, la requête en référé-suspension de l’association Al-Kindi, gestionnaire du lycée musulman privé éponyme, contre la décision de la préfecture du Rhône de résilier son contrat avec l’État. L’ordonnance du juge des référés retient que «pour suspendre une décision administrative, il faut démontrer une situation d’urgence et un doute sérieux sur la légalité de la mesure», rapporte Lyon Mag.
«Compte tenu du nombre et de la nature des manquements» reprochés à l’établissement, «ainsi que de la gravité de certains d’entre eux», les juges estiment que les arguments du requérant sont insuffisants pour remettre en question la mesure administrative, selon la même source.
Parmi les griefs retenus, «l’absence de comptabilité distincte entre les classes sous contrat et hors contrat», ou encore des contenus pédagogiques. «Les juges relèvent aussi des atteintes aux valeurs de la République, en raison de la présence d’ouvrages au centre de documentation et des publications en ligne d’un professeur de l’établissement, trésorier de l’association», ajoute le média.
«Ce qui dérange le ministère de l’intérieur, c’est que Al-Kindi est en train de développer une élite musulmane.» Maître Sefen Guezguez
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— Shanna Messaoudi (@Shanna__Bylka) March 12, 2025
Réagissant à cette décision, l’avocat Sefen Guez Guez, qui représente l’établissement, a soulignait que «ce qui dérange le ministère de l’Intérieur, c’est que Al-Kindi est en train de développer une élite musulmane».