Le Haut-commissariat au Plan a défendu les résultats du Recensement général de la population et de l'habitat de 2024, qui ont suscité une large polémique sur le nombre de locuteurs amazighs. La délégation a expliqué que les questions posées lors du recensement se concentraient sur l'usage de la langue dans la vie quotidienne, sans inclure les individus qui parlent l'amazigh mais ne l'utilisent pas régulièrement.
La délégation a indiqué, dans de nouvelles précisions consultées par le journal Madar 21, que le recensement a ciblé les langues utilisées dans la vie quotidienne, ce qui implique d'exclure des statistiques les personnes qui déclarent ne pas utiliser l'amazigh au quotidien. Elle a ajouté qu'environ 24,8% des Marocains utilisent l'amazigh dans leur vie quotidienne, soit un pourcentage stable par rapport aux 25,8% enregistrés en 2014 et aux 27,5% en 2004.
La délégation a attribué ce léger déclin à la dynamique de l'urbanisation, à la migration interne et à l'évolution des pratiques linguistiques. Elle a confirmé que les statistiques indiquent que 33,3% de la population des zones rurales utilise l'amazigh, contre 19,9% en zone urbaine.
La délégation a souligné l'importance de la langue amazighe comme langue officielle au Maroc depuis l'adoption de la constitution en 2011, soulignant que le recensement général de la population permet de mesurer l'évolution de l'usage de la langue amazighe dans divers domaines de la vie publique.
La délégation a souligné l'exhaustivité du recensement pour toutes les catégories de population, y compris les zones reculées, afin de garantir une couverture précise des pratiques linguistiques. Elle a également souligné la possibilité de croiser les données collectées avec des variables sociales et démographiques pour mieux comprendre les facteurs affectant l'usage de la langue amazighe.
La délégation a déclaré que les données collectées seront utilisées pour élaborer des politiques publiques promouvant l'utilisation de la langue amazighe dans l'éducation, la culture et les institutions. Les résultats contribueront également au suivi de l’évolution des pratiques linguistiques, fournissant une base scientifique pour orienter les politiques visant à protéger et à promouvoir la langue amazighe.
En conclusion de son communiqué, le Haut-Commissariat au Plan a remercié la population pour sa participation active au recensement de 2024, soulignant que les résultats contribueront à une meilleure compréhension du développement culturel et linguistique du Maroc, et soutiendront les efforts visant à préserver la diversité linguistique. dans le pays.