La Coordination syndicale nationale du secteur de la santé a annoncé avoir reçu une invitation du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb, à se réunir aujourd'hui mardi dans le but de discuter des réponses du gouvernement aux revendications soumises au Premier ministre. Cette réunion intervient après que la Coordination nationale a annoncé une grève nationale de cinq jours et organisé une manifestation devant le siège du Parlement jeudi.
Dans un communiqué publié par la coordination syndicale, il a été considéré que la réponse du gouvernement était le résultat de l’escalade des protestations annoncée par le secteur de la santé. Les protestations ont eu lieu en raison « du silence du Premier ministre et de l'absence de réponses aux revendications formulées par les syndicats, liées à l'accord sectoriel et au procès-verbal signé, qui inclut les aspects juridiques et matériels ».
Les syndicalistes espèrent que la réunion prévue aujourd’hui pourra désamorcer les protestations qui ont balayé les établissements de santé à travers le pays. Les grèves ont touché tous les établissements hospitaliers, de prévention, administratifs et de formation, à l’exception des services d’urgence et de réanimation, pour protester contre « le retard dans la réponse du Premier ministre concernant les réponses de la coordination syndicale ».
Pendant ce temps, la coordination syndicale poursuit sa grève dans les établissements de santé, ce qui a entraîné l'annulation de nombreux examens, rendez-vous chirurgicaux et services de vaccination, à l'exception des services de réveil et des urgences, dont les syndicats tenaient à assurer la continuité.
Dans une précédente déclaration, la Coordination syndicale nationale au ministère de la Santé et de la Protection sociale a révélé les détails de sa rencontre avec le ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb. Bien que le gouvernement ait accepté de préserver le statut d'agent public pour les professionnels de la santé, la coordination syndicale a exigé que la loi relative aux professions de santé fournisse toutes les garanties et droits fondamentaux garantis par la Constitution.
Le communiqué souligne la nécessité de payer les salaires des professionnels de santé sur le budget général de l’État et de séparer les dépenses des salariés conformément aux textes législatifs et réglementaires. La coordination a également appelé à augmenter les salaires convenus en deux tranches : la première en juillet 2024 et la seconde en juillet 2025, et à créer de nouveaux grades pour toutes les catégories de professionnels de santé à partir de 2025 sans les lier à une modification du système de retraite.
Il a appelé à la coordination syndicale pour poursuivre la discussion sur les points de revendications restants et pour approuver au conseil de gouvernement le plus proche le décret concernant les attachés scientifiques, pour obtenir des améliorations tangibles dans le secteur de la santé.