En Afrique du sud, le Congrès National Africain (ANC) garde la main sur les grandes orientations de la diplomatie. Dans un discours prononcé, jeudi 11 juillet à la Chambre des représentants, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a réaffirmé le soutien de son pays au Polisario.
«Notre politique étrangère étant ancrée dans notre histoire de solidarité avec ceux qui luttent contre l’oppression et l’occupation, nous continuerons à soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa quête d’autodétermination», a souligné le chef de la diplomatie.
«Nous appelons les Nations unies à prendre des mesures urgentes pour organiser le référendum promis depuis longtemps d’autodétermination au Sahara occidental, la dernière colonie du continent africain», a-t-il ajouté. Des positions saluées, ce vendredi, par l’agence de presse du Polisario.
Dans de précédentes déclarations accordées à Yabiladi au lendemain de l’annonce de la composition du nouveau gouvernement sud-africain, l’universitaire marocain Rachid Benlabah a expliqué que «le choix d’un juriste peut présager d’une continuité de la politique étrangère. Lamola a été à la tête du département de la Justice et il a surtout conduit le procès de son pays contre Israël auprès de la Cour Internationale de Justice». Ce qu’il ne faut surtout pas oublier c’est que «l’ANC fait le parallèle entre la Palestine et Polisario», a-t-il analysé.
Benlabah n’a pas écarté un rôle, mais à long terme, de l’Alliance démocratique, visant «à infléchir la politique étrangère suivie par l’Afrique du Sud, depuis 2004, afin qu’elle soit moins inflexible vis-à-vis des partenaires que ce même ANC considère avec suspicion» dont le Maroc. L’Afrique du sud a reconnu la «RASD» en 2004.