Le gouvernement espagnol a approuvé l’accueil cet été d’«environ 3 000 enfants» issus des camps de Tindouf. «Sur proposition du ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, le Conseil des ministres a pris les mesures nécessaires pour autoriser le séjour temporaire de mineurs d’origine sahraouie et l’octroi de visas aux accompagnateurs, dans le cadre du programme « Vacances en paix 2025″», a annoncé la présidence du gouvernement dans un communiqué.
Lancé au milieu des années 1990, ce programme a pour objectif d’accueillir temporairement des enfants sahraouis des camps de Tindouf. Entre 2014 et 2024, «environ 34 500 mineurs sahraouis en ont bénéficié», précise la même source.
Le programme est coordonné par diverses associations d’Amis du peuple sahraoui, la Délégation nationale sahraouie et les délégations sahraouies des différentes communautés autonomes. Les ministères de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, de l’Intérieur, de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, ainsi que les communautés autonomes accueillant les enfants, participent à cette initiative.
Au cours des dix dernières années, l’Andalousie, la Catalogne, la Castille-La Manche, le Pays basque et la Galice ont été les principales régions d’accueil des mineurs sahraouis dans le cadre de ce programme.
«Vacances en paix» a été initié en 1979 par des communistes espagnols. Depuis, cette initiative humanitaire est utilisée par le Polisario pour promouvoir ses positions en Espagne.
L’année dernière, le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN) a critiqué le programme «Vacances en paix», mettant en garde contre le «déracinement des ambassadeurs de la paix».
Il y a dix jours, des sources des services de renseignement espagnols ont alerté de la présence au sein de groupes terroristes opérant au Sahel de «dizaines de Sahraouis nés dans les camps de Tindouf (Algérie), qui ont participé au programme Vacances en paix», a révélé le quotidien La Vanguardia.