Célébrant un quart de siècle, la 25e édition du Festival gnaoua et musiques du monde (du 27 au 29 juin 2024) s’ouvrira en deux temps, avec des spectacles hauts en couleurs. Outre la traditionnelle parade des confréries présentes, une création musicale mettra en avant «la fraternité transatlantique en réunissant des musiciens et des danseurs du Maroc, du Brésil, d’Espagne et de Côte d’Ivoire». En effet, il s’agira d’une «véritable expérience musicale et visuelle, une explosion de rythmes mêlant les genres Gnaoua, Batucada brésilienne, Flamenco et Zaouli pour mettre en perspective leurs similitudes», font savoir les organisateurs. Par la même occasion, ce concert grandeur nature marquera, pour la première fois, «la rencontre extraordinaire entre trois genres classés sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO (Gnaoua, Flamenco et Zaouli)».
Dans ce cadre, les maâlems Hassan Boussou et Moulay Tayeb Dehbi accorderont leurs rythmes avec leurs alter-ego brésiliens représentés par l’ensemble de percussionnistes Ilê Aiyê. Issu de l’art ancestral ivoirien, le Zaouli y aura toute sa place avec la Compagnie Dumanlé, combinant costumes, musique et danse. Cette alchimie musicale inclut également le danseur de flamenco espagnol Nino de Los Reyes accompagné du percussionniste Sergio Martinez.
Cette année, la programmation du Festival gnaoua rassemble plus de 400 artistes venus de 14 pays. Ils se produiront à travers 53 concerts, pour lesquels pas moins de 400 000 sont attendus. En plus des spectacles musicaux, le Forum des droits humains se tiendra les 28 et 29 juin, parallèlement au programme de formation avec le Berklee College of Music, en plus des tables rondes thématiques et d’une exposition d’artistes marocains.