Hébergement personnel
CultureEconomieFranceMarocMondeMRESciencesSportUncategorized

Le doyen de la Faculté des sciences de Ben M’sik s’oppose au keffieh palestinien d’une étudiante


L’incident a créé la controverse. Invité d’honneur à la cérémonie de remise des diplômes, samedi, le doyen de la Faculté des sciences de Ben M’sik à Casablanca a renoncé à remettre un prix à une étudiante lors de la cérémonie de remise des diplômes, en raison d’un keffieh palestinien sur la toge de la lauréate. Cette attitude a suscité la colère de l’assistance, tandis que la jeune diplômée a refusé d’enlever son keffieh. Le doyen s’étant retiré de la cérémonie, le directeur de l’Ecole supérieure de technologie (EST) s’est présenté sur l’estrade pour remettre le prix à l’élève.

Le bureau du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de l’EST a exprimé sa condamnation, dans un communiqué qualifiant les faits d’«incident grave» et d’«acte odieux». «L’ensemble de l’assistance s’est soulevée, des professeurs aux employés et aux étudiants, poussant le doyen à quitter la salle (en d’autres termes : il a été expulsé pour que la cérémonie puisse continuer)», souligne le document.

Le syndicat des enseignants appelle à la vigilance

Le syndicat a ajouté que «ce comportement irresponsable au sein de l’espace universitaire» avait suscité «une profonde déception parmi tous les présents», d’autant qu’il survient «quelques heures après un nouveau et terrible massacre perpétré par la brutale entité sioniste dans le camp de Khan Younès à Gaza». L’instance, qui représente les cadres enseignants et administratifs de l’EST, a ainsi exprimé sa «ferme condamnation du comportement imprudent du doyen de la Faculté des sciences, Ben M’sik», tout en exprimant sa «solidarité inconditionnelle avec l’étudiante diplômée». «Son port du keffieh est source de fierté pour elle et sa famille, en plus de sa réussite à l’université», a ajouté la source.

En l’espèce, le bureau a appelé les enseignants à «plus de vigilance, afin de faire face à toutes les tentatives de normalisation académique avec la brutale entité sioniste». De son côté, le bureau des étudiants de l’EST a publié un communiqué, où il s’est indigné de l’incident. «Nous avons été témoins d’une position malheureuse et inacceptable de la part du doyen de la Faculté de sciences de Ben M’sik, qui a refusé de remettre le prix à une étudiante lauréate parce qu’elle portait le keffieh palestinien, considérant qu’il s’agissait d’une question politique», ont-ils écrit.

Le bureau des étudiants s’en saisit

Par ailleurs, le Bureau des étudiants a considéré «ce comportement comme une insulte aux valeurs académiques et humaines sur lesquelles reposent les établissements d’enseignement». «Le port du keffieh est une expression de solidarité avec le peuple palestinien et sa juste cause. C’est un droit garanti par la Constitution marocaine et les conventions internationales des droits humains. Nous soulignons la nécessité de respecter les droits des étudiants à exprimer leurs opinions et leurs convictions de manière pacifique et civilisée», a ajouté le communiqué.

Par la même occasion, le bureau des étudiants a appelé «tous les responsables des établissements d’enseignement à adhérer aux principes d’intégrité, de justice et de respect des droits des étudiants». Il a aussi appelé à «une enquête urgente sur cet incident, afin de prendre les mesures appropriées pour garantir qu’un tel comportement ne se reproduise pas à l’avenir». Dans ce sens, l’association estudiantine a affirmé sa «pleine solidarité avec la diplômée et son droit d’honorer et de reconnaître ses efforts et ses réalisations académiques».

Les étudiants ont enfin renouvelé leur engagement à «défendre les droits des étudiants, la liberté d’expression et leur participation effective au débat sur les questions nationales et humanitaires». Il est à noter que les étudiants de nombreuses universités marocaines ont récemment intensifié leurs actions pour faire pression sur leurs établissements pour faire annulent les accords signés avec les leurs homologues israéliens.





Source link

Articles connexes

un luxe à 200 dirhams le litre ?

klayen

L’Algérie veut voler une pépite au Maroc

klayen

Foum Assaka, Oued Noun, et l’immensité de la Plage Blanche

klayen