Initialement fixée à janvier 2025, l’adoption par le Maroc de la norme environnementale européenne Euro 6 pour l’homologation des véhicules neufs commercialisés sur le marché national ne sera effective qu’à partir du 1ᵉʳ janvier 2027. Un projet de décret a été soumis au secrétariat général du gouvernement dans ce sens. La norme « Euro 6 » fait partie des alternatives trouvées pour lutter contre la pollution de l’environnement, réduire les émissions de gaz toxiques émises par les véhicules, surtout les poids-lourds. L’Euro 6 vise à lutter contre le monoxyde de carbone, l’oxyde d’azote, les hydrocarbures imbrûlés, et les particules. Ainsi, les constructeurs automobiles doivent intégrer des technologies avancées pour réduire les émissions de particules polluantes des véhicules diesel, notamment « l’utilisation de filtres à particules diesel, de systèmes de réduction catalytique sélective, ou encore de pièges à NOx », précise Assabah. L’interdiction de toute voiture neuve ne respectant pas ces exigences devrait donc entrer en vigueur à partir de janvier 2027. Aussi, l’immatriculation des véhicules ne serait-elle soumise à cette exigence qu’à partir de janvier 2028, au lieu de janvier 2026.
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Pourquoi ce report de deux ans ? Cette mesure intervient dans « un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des tendances inflationnistes et des difficultés d’approvisionnement, et surtout les coûts induits par cette norme, qui pourraient menacer le renouvellement du parc automobile marocain », peut-on lire dans ce projet de loi initié par Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique et Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. Le report de l’entrée en vigueur des nouvelles normes produira un impact sur le succès des programmes de renouvellement de la flotte lancés par le ministère des Transports et de la Logistique, notamment le programme « Safe Autocar ». Ce dernier vise à encourager les professionnels du transport routier à acquérir des véhicules équipés de dispositifs de renforcement de la sécurité routière, afin d’améliorer le transport routier, puisque le coût d’acquisition des nouveaux véhicules augmentera de 5 à 12 % pour toutes les marques ».