Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a annoncé, mardi 9 juillet à la Chambre des conseillers, le lancement jeudi de négociations entre l’exécutif et les syndicats sur la loi organique sur le droit de grève.
A ce dialogue, le gouvernement sera représenté par le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younès Sekkouri, a souligné Akhannouch. Il a exprimé la détermination de son cabinet à parvenir, avant la fin de 2024, à un accord avec les centrales syndicales «sur un projet équilibré garantissant la protection du droit de grève et la liberté du travail».
Pour rappel, l’accord du 29 avril dernier conclu entre le gouvernement et les acteurs sociaux (syndicats et patronat) a annoncé l’élaboration d’«une loi organique portant sur les conditions et modalités d’exercice du droit de grève en conformité avec la Constitution et les législations internationales». «Cette loi visera à encadrer l’exercice de ce droit dans le secteur public et privé, assurant un équilibre entre ce droit constitutionnel et la liberté du travail», avait indiqué alors l’exécutif dans un communiqué.
L’adoption d’une loi organique sur le droit de grève traîne depuis la constitution de 1962. Le gouvernement présidé par Abbas El Fassi (octobre 2007 – janvier 2012) avait tenté de présenter un projet mais face au rejet des syndicats, il avait fini par faire marche arrière.