L’Association des Victimes de Tazmamart a annoncé, ce mardi, que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) avait pris attache avec certaines familles des victimes de l’ancien centre de détention secret de Tazmamart, afin d’effectuer des analyses génétiques sur les restes des dépouilles des détenus morts ainsi que sur les proches des défunts.
Estimant que cette initiative a tardé à être mise en œuvre, l’association a toutefois salué la démarche du CNDH, en phase avec les demandes de l’ONG. Dans un communiqué, celle-ci a exprimé sa satisfaction pour la réponse apportée, après deux décennies d’attente.
Par ailleurs, l’association a appelé à une enquête approfondie et impartiale sur la tragédie de Tazmamart, afin de faire connaître toute la vérité et de garantir que les victimes et leurs familles obtiennent la réparation individuelle et collective appropriée, conformément aux dispositions internationales. L’ONG a également annoncé son intention de s’adresser par écrit à la présidente du CNDH pour une réunion concernant les victimes de Tazmamart et leurs proches.
Depuis2020, le CNDH a relancé la mise en œuvre de certaines recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), dont l’aménagement de l’ancien site du bagne de Tazmamart, dans un effort de préservation de la mémoire.
A la suite des recommandations, dans le temps, a été évoquée l’idée de faire des anciennes prisons de Ouarzazate, Zagora, Errachidia et Hay Mohammadi à Casablanca en espaces de culture et de conservation de la mémoire.