Après quarante-huit heures d’attente, le chef du Polisario a quitté Nouakchott, samedi après-midi, sans avoir été reçu par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Brahim Ghali est le dernier invité à la cérémonie d’investiture, tenue jeudi 1er août, à quitter la Mauritanie. Il avait tenté d’arracher une audience du président mauritanien, a indiqué un média local, mais en vain.
Ghali est arrivé mercredi 31 juillet à Nouakchott, à bord d’un avion de la présidence algérienne mis à sa disposition. A l’aéroport de la capitale, il a été accueilli par le, désormais, ancien Premier ministre Mohamed Ould Bilal. Le même responsable a été désigné, samedi 3 août, pour accompagner le chef du Polisario vers son avion à destination de l’Algérie.
La présence de Brahim Ghali à la cérémonie du 1er août, lors de la prestation de serment du président de Ould El Ghazouani pour un second mandat, a soulevé des interrogations. Sous couvert d’anonymat une source au ministère mauritanien des Affaires étrangères a attribué, dans des déclarations à Anbaa, l’invitation adressée à Brahim Ghali à l’appel téléphonique, du 27 juillet, entre le président Ould El Ghazouani et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. Et de préciser qu’avant cet entretien, le nom du chef du Polisario n’était pas inscrit sur la liste des conviés par le chef d’Etat de la Mauritanie.
Une invitation intervenue au lendemain de la reconnaissance par la France, l’un des principaux alliés de la Mauritanie, de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
A Nouakchott, Brahim Ghali a eu des entretiens avec le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui.