Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a rendu hommage, mardi à Genève, à la Marocaine Halima Ouarzazi, doyenne des femmes diplomates africaines, décédée le 14 mai dernier après une carrière riche dans la diplomatie et l’action multilatérale.
«Les femmes, dans toute leur diversité, travaillent dans la diplomatie depuis des générations. Halima Ouarzazi, du Maroc, et Belela Herrera, de l’Uruguay, toutes deux récemment décédées, sont deux exemples parmi tant d’autres que nous chérissons», a déclaré la Haute-commissaire adjointe des Nations unies aux droits de l’Homme, Nada Al-Nashif, à l’ouverture d’un événement de commémoration de la Journée internationale des femmes dans la diplomatie, organisé dans le cadre de la 59e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH).
La défunte a fait honneur à son pays en assumant de grandes responsabilités diplomatiques, en tant que présidente de la troisième commission des Nations unies, experte auprès du comité onusien contre l’apartheid et la discrimination raciale, membre du conseil et du comité exécutif de l’Institut international des droits de l’Homme et en tant que membre experte de la sous-commission sur la prévention de la discrimination et la protection des minorités.
Feue Halima Ouarzazi a également eu droit à un hommage à travers une exposition de photographies organisée au Palais des nations (24 juin-4 juillet), sous le thème Femmes leaders du multilatéralisme et de la diplomatie.
À noter qu’il s’agit de la première commémoration de la Journée internationale des femmes en diplomatie. Axé sur la suppression des obstacles au leadership des femmes dans les processus de paix, cet événement a été mandaté par une résolution adoptée par le CDH lors de sa 58e session et dont le porte-plume a été le Maroc.
Portée par un groupe central transrégional comprenant le Chili, les Maldives, le Mexique, la Slovénie, l’Espagne et l’île Maurice, la résolution 58/15 du CDH consacre une priorité constante de la politique étrangère du royaume : faire progresser l’égalité de genre dans la diplomatie ainsi que dans les enceintes multilatérales, en assurant aux femmes un accès égal aux sphères de décision, rappelle-t-on.
De son côté, le groupe central, dont fait partie le Maroc, a appelé à la reconnaissance de la contribution et du rôle essentiel des femmes dans la prévention des conflits, les processus de paix et de réconciliation, les réponses aux catastrophes, ainsi que dans la promotion de processus décisionnels, y compris au sein du CDH.