Le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El Yazami, a plaidé pour «une politique active à l’international» à même de renforcer le dialogue avec les organismes internationaux et d’attirer les compétences médicales au Maroc, qu’elles soient nationales ou étrangères, afin de soutenir la réponse à la pénurie que connaît le pays. Participant à une journée d’étude du groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme au sujet de la migration des compétences médicales marocaines, mardi, il a mis en avant la nécessité d’une politique «territoriale, impliquant les régions et les collectivités».
La rencontre s’est tenue en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Azzedine El Midaoui, des anciens ministres de la Santé Houcine El Ouardi et Abdelouahed El Fassi, des doyens des facultés de médecine, des médecins et des élus de la deuxième Chambre. A cette occasion, Driss El Yazami a appelé à «une ouverture aux talents étrangers et pour la valorisation du ‘rêve marocain’» en tant que «levier» du renforcement du lien avec les Marocains du monde avec le pays.
En outre, le président du CCME a mis l’accent sur la tendance mondiale de la mobilité des médecins, tout rappelant qu’elle ne concernait pas seulement le Maroc. Il a ainsi préconisé d’éviter «les approches alarmistes» et de «privilégier une stratégie proactive, à la fois à l’échelle nationale et internationale.
Dans le même sens, le responsable a souligné que la migration n’était «ni un crime, ni un fléau, mais un droit fondamental et une réalité historique et sociale» traduisant les «profondes mutations que connaît la société marocaine».
«Les raisons de la migration ne sont plus uniquement économiques ; elles relèvent également d’un besoin d’accomplissement personnel», a dit Driss El Yazami, tout en insistant sur l’implication essentielle des compétences marocaines du monde dans ce débat.
Pour le CCME, les concitoyens de l’étranger doivent en effet «être pleinement intégrés dans les débats actuels sur l’avenir du pays, notamment en ce qui concerne la santé, l’éducation, et les politiques publiques».
Par la même occasion, le président souligne que cette implication devrait se faire «aussi bien au niveau national que régional, en tenant compte des spécificités et des besoins propres à chaque territoire».