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Le capital humain, moteur de la transformation numérique (Ghita Mezzour)


Le capital humain est le cœur et le moteur de la transformation numérique, a affirmé, jeudi à Rabat, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour. S’exprimant lors du panel «Le capital humain à l’ère du digital et de l’intelligence artificielle (IA)», dans le cadre des deuxièmes Assises des industries culturelles et créatives (ICC), les 2 et 3 octobre 2024 à Rabat, la responsable a insisté sur l’importance d’investir dans les compétences pour accompagner cette dynamique.

La ministre a mis en exergue les avancées de l’IA qui offre des opportunités considérables en matière de création d’emploi, d’amélioration de la productivité et de compétitivité. Dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030, le royaume s’est fixé pour objectif de former 100 000 jeunes aux métiers du digital d’ici 2030, a rappelé Ghita Mezzour, évoquant le lancement de 144 nouvelles filières numériques, en partenariat avec le secteur privé, dans 12 universités publiques marocaines.

Ces filières couvrent des domaines tels que l’intelligence artificielle, la Blockchain et la cybersécurité, a-t-elle précisé. Citant le programme Jobintech, la ministre a souligné que celui-ci permet aux jeunes diplômés en sciences de se reconvertir vers le digital, grâce à des formations gratuites de trois à six mois, soutenues par des géants de la technologie qui offrent des certifications.

Les participants à ce panel se sont penchés sur les transformations, les opportunités et les défis du milieu professionnel face au développement de l’IA, passant en revue l’évolution des compétences, l’impact de l’automatisation sur l’emploi et la créativité ainsi que les questions d’éthique et de droits sur les œuvres.

Ils ont mis en exergue l’importance du leadership afin de mieux appréhender cette transition et l’exploitation de l’IA pour une régulation efficace qui contribue au développement des industries culturelles et créatives, soulignant que celles-ci se basent essentiellement sur le capital humain et ses capacités d’innovation et de création.

Les panélistes ont également souligné que le digital et l’IA sont perçus tantôt comme des outils indispensables pour changer le monde, tantôt comme une menace qui risque de détruire des emplois et de remplacer la création humaine par celle des machines.

Organisée les 2 et 3 octobre par le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication et la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC) de la CGEM, avec le soutien de l’Union européenne au Maroc, cette deuxième édition des Assises des ICC permet de penser l’avenir de ce secteur dynamique, créateur de richesses, d’emplois, d’émotions et de sens au service du rayonnement du pays, tout en explorant les nouvelles tendances en matière de gouvernance, de financement et de transformation digitale.

Le programme de ces Assises placées sous le thème «Célébrer le patrimoine, investir le progrès» s’est décliné en cinq panels thématiques, axés sur les «financements innovants et crowdfunding», «l’expérience du lieu : tourisme, culture et patrimoine», «le capital humain à l’ère du digital et de l’IA» et «perspectives pour les industries culturelles et créatives».





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