Abdelaali Hassani Cherif, le candidat du Mouvement de la société pour la paix (islamiste), autorisé à prendre part aux élections présidentielles du 7 septembre en Algérie, pose ses conditions pour une éventuelle reprise des relations diplomatiques avec le Maroc, rompues depuis août 2021.
«Je pense que la décision de normaliser les relations avec l’entité sioniste est la cause directe des tensions dans les relations algéro-marocaines. Une décision qui a reporté toute volonté de rapprochement entre les deux voisins malgré la présence de quelques contacts modestes», a-t-il affirmé dans une interview accordée au site d’Al Jazeera.
Hassani Cherif a expliqué qu’un rétablissement de la confiance entre le Maroc et l’Algérie exige impérativement «de rejeter la normalisation (avec Israël), de faire face aux nouvelles convoitises des anciens colonisateurs de la région, mettre fin au colonialisme et de reconnaitre le droit des peuples à l’autodétermination». Le chef des islamistes du MSP rappelle, ainsi, à sa manière le soutien de son pays au Polisario.
Abdelaali Hassani Cherif a déclaré, le 24 août lors d’un meeting électoral à Tlemcen, que «notre problème est avec le régime du Makhzen qui a historiquement conspiré contre nous. L’alliance entre le Maroc et l’entité sioniste constitue une menace pour la sécurité de l’Algérie, en raison de la présence de l’entité sioniste aux frontières ouest du pays».