Le bilan des inondations historiques qui ont frappé cette semaine le sud-est de l’Espagne, s’est encore aggravé vendredi, passant de 158 à 205 morts, selon un nouveau bilan provisoire des services de secours.
«A l’heure actuelle, et de manière provisoire, le nombre de victimes est de 202 personnes» pour la seule région de Valence, indiquent les services de secours de cette région dans un communiqué, de loin la plus durement dévasté par la tragédie.
Deux autres décès ont eu lieu dans la région voisine de Castille-La Manche et un en Andalousie alors que des dizaines de personnes sont encore portées disparues.
Les opérations de recherche de victimes se poursuivent pour localiser d’éventuels survivants alors que les secours s’emploient toujours à déblayer les zones sinistrées et porter assistance aux personnes isolées dans de petits villages.
Des renforts militaires ont été déployés vendredi matin pour faire face à la situation dramatique provoquée par ces inondations meurtrières, les pires jamais enregistrées depuis plusieurs décennies.
La ministre de la Défense, Margarita Robles, a assuré vendredi que le gouvernement enverrait autant de renforts qu’il faudrait et qu’ils resteraient aussi longtemps que nécessaire. «Nous enverrons les 120 000 hommes de l’armée s’il le faut», a-t-elle dit dans une interview à la TVE.
L’armée concentre ses efforts sur la réouverture des routes afin de faciliter l’acheminement de l’aide, notamment alimentaire, et de participer activement aux recherches des personnes portées disparues, dont le nombre exact reste inconnu mais s’annonce très élevé.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé le déploiement de 500 membres supplémentaires de l’armée ce samedi dans la province de Valence pour faire face aux conséquences de la tempête.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une réunion au Centre de coordination opérationnelle intégrée (CECOPI) de la Communauté Valencienne, Marlaska a souligné la nécessité de restreindre la mobilité des particuliers afin de ne pas entraver les opérations de secours.
Le gouvernement central a admis qu’il y avait «des dizaines et des dizaines» de disparus, laissant présager un bilan humain potentiellement plus lourd.