Une enquête menée par le collectif de journalistes OCCRP et le média norvégien E24 met en lumière l’ampleur du phénomène. Des barons de la drogue, notamment d’origine marocaine, recherchés par la justice, semblent trouver refuge et prospérer dans l’émirat.
Un cas emblématique est celui d’Othman El Ballouti, un Anversois de 36 ans d’origine marocaine condamné en Belgique pour trafic de cocaïne. Malgré une condamnation par contumace à sept ans de prison, il a pu vendre un luxueux appartement à Dubaï à un autre baron de la drogue, Alejandro Salgado Vega, surnommé « El Tigre ». Ce dernier, considéré comme l’un des plus importants trafiquants de cocaïne espagnols, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. La transaction, d’un montant de 1,5 million d’euros, a été validée sans sourciller par les autorités émiraties.
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Ce cas soulève de sérieuses questions quant à l’implication des Émirats arabes unis dans la lutte contre le crime organisé. La Belgique, qui a signé un accord d’extradition avec Dubaï en 2021, attend toujours l’extradition de 21 criminels. Parmi eux, des suspects en attente de jugement et des condamnés devant purger leur peine.
Le ministre belge de la Justice, Paul Van Tigchelt, confirme que sur les 27 demandes d’extradition formulées, seules quatre ont abouti. Une personne est décédée et une autre a vu sa demande refusée. L’efficacité de l’accord d’extradition semble donc limitée, laissant planer le doute sur la volonté réelle de Dubaï de coopérer avec la justice belge.
