L’option d’ «autodétermination du peuple sahraoui», défendue par la direction du Polisario et l’Algérie, perd des adeptes parmi les Sahraouis les plus hostiles au Maroc. En témoigne la réaction de Said Zarwal, qui vit depuis des années en Suède suite aux menaces proférées par un «ministre» du Polisario contre son intégrité physique, au communiqué du secrétariat général du Front, publié à l’issue de sa réunion du 20 août.
Zarwal a affirmé dans son texte que «celui qui parie sur la solution de l’autodétermination du Sahara occidental, parrainée par les Nations unies, est quelqu’un qui veut enterrer le peuple sahraoui dans L’Hmada ; loin du Sahara occidental. C’est ce que veut l’occupation marocaine».
«L’ONU, qui est incapable de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et en Ukraine, comment garantira-t-elle au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination ?»
Saïd Zarwal
«Nous disons aux frères, membres du secrétariat national, que vous devez assumer votre responsabilité historique dans l’échec du projet national sahraoui, et ce après avoir gâché les deux dernières cartes de pression qui étaient entre les mains de la partie sahraouie, à savoir : El Guerguerate et la reprise de la lutte armée», a fustigé l’ancien membre du Polisario.
Said Zarwal avait souligné, en mai dernier, que «le Polisario a échoué à libérer Saguia El Hamra et Oued Eddahab, comme il l’avait promis en 1973».