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L’association des Marocains de Limoges se mobilise contre les «stéréotypes erronés» du maire

L’association des Marocains de Limoges se mobilise contre les «stéréotypes erronés» du maire

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À Limoges, les propos jugés islamophobes du maire ont laissé des traces. Dimanche, environ 200 personnes se sont réunies pour une marche pacifique, afin d’exprimer leur indignation, leur blessure aussi, relate France 3. En cause : les propos d’Émile Roger Lombertie, qui, après une nuit de violences dans le quartier du Val de l’Aurence, a évoqué une «zone de non-droit» où prospéreraient selon lui des «musulmans salafistes intégristes». Il a même parlé de «comportements de bêtes».

Hassan El Kanneb, président de l’Association des Marocains de Limoges et à l’origine du rassemblement, a rappelé que les familles du quartier n’acceptaient pas la violence, mais refusaient tout autant d’être pointées du doigt. «Nos enfants sont bien éduqués. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ces stigmatisations», s’est-il défendu, agacé par les amalgames. L’association compte porter plainte contre Émile Roger Lombertie pour « injure raciale ». 

Parmi les manifestants, de nombreux habitants du quartier visé, dont des Franco-Marocains, ont également tenu à répondre. Fatiha Zemani, qui se présente comme issue de la plus ancienne famille maghrébine et musulmane de Limoges, n’a pas mâché ses mots. «Si les élus veulent la guerre civile, ils ne peuvent pas mieux s’y prendre», a-t-elle déclaré. La Limougeaude d’origine marocaine dit avoir été profondément choquée qu’un responsable politique «traite les gens comme des animaux».

Yasmine El Bouzrati, 22 ans, connaît bien le Val de l’Aurence (quartier de Limoges). Elle y a travaillé avec des enfants. Dimanche, elle est venue marcher avec un profond sentiment d’injustice. «Les enfants que j’ai accompagnés (…) veulent apprendre, découvrir. Ces stéréotypes ancrés dans notre société n’ont pas leur place dans la bouche d’un élu», a-t-elle confié à l’AFP.

Dans le cortège, des élus locaux, dont la députée LFI Manon Meunier et la conseillère municipale socialiste Gulsen Yildirim, ont exprimé leur désaccord. Même au sein de la majorité municipale, des voix se sont élevées. Vincent Léonie, adjoint au maire, a désapprouvé publiquement les propos de son supérieur, les qualifiant de «déclarations personnelles».

En toile de fond, une enquête est en cours après les affrontements du 18 juillet, qui ont fait neuf blessés parmi les policiers. Effectivement, cette nuit-là, des jeunes du quartier se sont opposés violemment aux forces de l’ordre, utilisant «des mortiers, [des] cocktails Molotov et [des] battes de baseball», rappelle l’AFP. Des jeunes «s’en sont [également] pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord», ajoute-t-elle.





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