Lundi, une patrouille de l’armée mauritanienne a intercepté plusieurs dizaines de membres du Polisario alors qu’ils s’apprêtaient à entrer clandestinement sur le territoire mauritanien. «Des éléments armés du Polisario, habillés en civil, circulaient à bord d’une dizaine de véhicules immatriculés en Mauritanie. Ils avaient l’intention de mener des attaques contre des positions des Forces armées royales (FAR) ou des cibles civiles à l’ouest du Mur des Sables», confie une source proche du dossier à Yabiladi.
«Un drone de l’armée mauritanienne a permis de localiser et de suivre le convoi, le forçant finalement à rebrousser chemin vers les camps de Tindouf», précise-t-elle.
Pour rappel, le président Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani a récemment refusé la demande du Polisario de revenir sur la décision de fermer la région de Lebriga, située à la frontière avec l’Algérie. Cette décision avait été prise par l’armée mauritanienne le 21 mai dernier.
L’utilisation de drones souligne la détermination de Nouakchott à sécuriser ses frontières avec l’Algérie, autrefois perméables. Depuis juin 2024, l’armée mauritanienne dispose de deux drones chinois de type MALE BZK-005 Chang Ying, fournis par Norinco.
L’Union européenne s’est également engagée à fournir des drones à la Mauritanie et au Tchad, deux pays toujours membres du G5 Sahel, alors que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quitté ce groupe lancé en 2014 à l’initiative de la France.