Novembre a été un mois particulièrement chargé pour les Forces Armées Royales Marocaines (FAR) avec des exercices militaires conjoints incluant air, terre et mer.
Le 22 novembre, les Forces Aériennes Marocaines ont participé à un exercice conjoint américain impliquant des bombardiers américains assignés au 20e Escadron de Bombardement Expéditionnaire. Deux Boeing B-52 Stratofortress de l’US Air Force ont participé à la mission d’entraînement conjointe, a rapporté la presse spécialisée.
Les bombardiers ont décollé de RAF Fairford, une base de la Royal Air Force (RAF) dans le Gloucestershire, au Royaume-Uni, pour une mission d’entraînement avec la Force Aérienne Royale Marocaine. «Le Maroc est un acteur clé pour maintenir la stabilité et la sécurité régionales, tout en promouvant la paix et la prospérité au Moyen-Orient et à travers l’Afrique», a écrit la presse spécialisée.
L’entraînement conjoint fait partie d’une mission appelée Bomber Task Force 25-1, qui a couvert d’autres pays, y compris des nations du Moyen-Orient et de la région nordique.
Au Maroc, l’escadron a soutenu un exercice du Commandement Africain des États-Unis le même jour. Cette opération de la task force est la première de la nouvelle année fiscale américaine, mais n’est pas la première à avoir lieu au Maroc.
L’Italie et le Maroc mènent un exercice naval conjoint
Plus tôt ce mois-ci, les marines italienne et marocaine ont mené un exercice bilatéral, ITA-MOR 24, à Tarente, une ville côtière du sud de l’Italie. S’étendant du 13 au 21 novembre, l’exercice naval s’est concentré sur la sécurité maritime et la coordination opérationnelle. Il fait également partie d’une série biennale et comprenait à la fois des activités basées au port et des opérations maritimes en direct dans le golfe de Tarente.
#NaveMorosini e la fregata marocchina Tarik Ben Ziyad in addestramento congiunto nel Golfo di Taranto. Si rinnova la collaborazione tra le due Marine con un proficuo scambio professionale e con l’integrazione degli equipaggi.#IlGrandeEquipaggio#OltreGliOrizzonti pic.twitter.com/KUJByEtdT6
— Marina Militare (@ItalianNavy) November 22, 2024
Selon le journal Difesaonline, l’exercice dirigé par l’Italie a été planifié et coordonné par le Commandement de la Deuxième Division Navale. L’Italie a déployé le navire de combat polyvalent «Francesco Morosini», équipé d’un hélicoptère SH-90 du 4e Groupe de Grottaglie et d’une équipe de sécurité de la Brigade San Marco. D’autre part, le Maroc a participé avec sa frégate de classe Sigma «Tarik Ben Ziyad», accompagnée d’une équipe de sécurité et d’un hélicoptère Panther.
L’exercice comprenait plusieurs scénarios d’entraînement, y compris la surveillance du trafic marchand, des opérations de lutte contre les activités illégales et des exercices d’embarquement basés sur des hélicoptères. Les équipes ont mené des exercices de réponse à des menaces asymétriques contre des bateaux rapides et des hélicoptères, ainsi que des exercices de défense aérienne et de contrôle des avaries. L’opération comprenait également un entraînement conjoint en hélicoptère, avec des équipages pratiquant des descentes en corde lisse et des opérations de débarquement.
Exercice terrestre avec la France
En ce qui concerne la terre, un exercice militaire conjoint entre le Maroc et la France a également été mené du 20 octobre au 14 novembre 2024, avec la participation du 13e Régiment de Chasseurs Alpins français et du 1er Régiment de Chasseurs de l’Atlas des Forces Armées Royales Marocaines. L’exercice a eu lieu dans les montagnes du Haut Atlas et constitue la deuxième édition de cette coopération militaire entre les deux pays.
Des conditions météorologiques exigeantes, neige, froid glacial et vents violents sur des sommets à plus de 4 000 m ?️
Nos chasseurs du @13eBCA s’y sont confrontés pour enseigner des techniques avancées d’alpinisme, format exercice ???? ?https://t.co/hcWrdVR47N pic.twitter.com/cm5DEsKynZ
— Armée de Terre (@armeedeterre) November 26, 2024
Selon le Ministère de la Défense français, l’objectif de l’exercice était d’améliorer les compétences et techniques de combat en montagne, en utilisant des ressources élargies, y compris un état-major tactique et trois compagnies de combat, ainsi qu’un peloton d’experts en montagne. Le sergent Quentin, guide de haute montagne au 13e Régiment, a expliqué que cette version de l’exercice offrait l’occasion de former les grimpeurs marocains au rôle de chef de cordée, car les compétences en leadership et la maîtrise technique sont essentielles pour assurer la sécurité en terrain difficile.
Contexte explosif avec l’Algérie
Le ministère français a ajouté que l’exercice a contribué à renforcer la coopération et l’amitié entre les forces de montagne françaises et marocaines, et a souligné que «la certification conjointe de l’exercice reflète l’appréciation mutuelle des compétences entre les deux parties». Fort de ces succès, le 13e Régiment de Chasseurs Alpins prévoit d’accueillir un peloton marocain dans les Alpes au printemps prochain.
Bien qu’ils aient lieu régulièrement, ces exercices simultanés interviennent à un moment de tension particulière dans la région, avec des menaces de conflagration armée entre l’Algérie et le Maroc. Devant les parlementaires, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a affirmé qu’il y a des «indicateurs attestant de la volonté de l’Algérie de déclencher une guerre dans la région et une confrontation militaire avec le Maroc». Le chef de la diplomatie a souligné que l’Algérie cherche actuellement «l’escalade» et à entrer dans une «confrontation» avec le royaume.