Ce mercredi 9 avril, l’armée algérienne a abattu au moins deux chercheurs d’or sahraouis et blessé plusieurs autres dans les camps de Tindouf, selon un bilan provisoire. L’attaque a été menée par un drone de l’armée algérienne dans la zone d’«El Argoub», située dans le «camp de Dakhla», à 200 km du «camp Rabouni», le siège administratif du Polisario.
Cette opération contre des orpailleurs sahraouis n’est pas un cas isolé. En avril 2024, des soldats algériens avaient déjà tué trois chercheurs d’or sahraouis dans ce même «camp de Dakhla». En octobre 2020, deux autres habitants des camps de Tindouf avaient été brûlés vifs par des militaires algériens alors qu’ils creusaient un puits d’environ sept mètres de profondeur à la recherche du précieux métal.
Ces assassinats perpétrés par l’armée algérienne se déroulent dans le silence total de la direction du Polisario et de ses médias. La recherche d’or est l’une des rares opportunités qui restent aux Sahraouis démunis, refusant de rejoindre les milices armées du Polisario. Elle constitue, avec le trafic de drogue et l’adhésion aux groupes terroristes au Sahel, une échappatoire à la misère.