L’animation marocaine fait son baptème du feu sur la scène internationale, dans le cadre de la Biennale de Venise. A l’initiative du Centre cinématographique marocain (CCM), avec le soutien du Festival d’Annecy et de CITIA, un panel au Venice Production Bridge a été consacré à la dynamique grandissante que connaît le secteur dans le pays.
Intitulé «When Moroccan Animation Shapes Global Imaginary, Cultural Treasure to Share», ce premier panel international exclusivement déidé à l’animation marocaine a réuni des experts internationaux, pour mettre en lumière les talents émergents et les ambitions créatives du Maroc. Directeur d’Artcoustic, Ali Rguigue a souligné que l’animation constituait «un pont entre les cultures». Il estime que le royaume «a franchi une étape historique».
Institution de tutelle, le CCM joue un rôle central dans cette évolution, notamment à travers le partenariat stratégique avec le Festival d’Annecy et CITIA. A ce titre, le panel est «une vitrine à plusieurs productions phares qui incarnent la vitalité et la diversité de l’animation marocaine», comme «Tourat Al Maghrib» et «Les Marocains du ciel» des studios Artcoustic.
Parmi ces autres productions figurent le court-métrage «Harun & Mamun» de Jihane Joypaul, qui met en avant une approche artisanale et poétique du stop-motion, ou encore «L’Ombre des papillons» de Sofia El Khiyari, qui «déploie un univers sensible et onirique déjà reconnu sur la scène internationale».
«Ensemble, ces œuvres traduisent la richesse d’un imaginaire puisant dans les racines culturelles marocaines tout en affirmant une portée universelle capable de séduire un public global», indique un communiqué. Selon la même source, cette participation «confirme l’ancrage du Maroc dans l’écosystème international du cinéma d’animation». Par ailleurs, elle est le reflet d’une volonté nationale de valoriser la créativité culturelle du pays et de «contribuer aux grands récits visuels globaux».
En outre, la participation du Maroc à la Biennale ouvre des perspectives de partenariats, témoignant de «la vitalité d’un secteur qui aspire à devenir un moteur culturel et économique», souligne-t-on.