Le Maroc vient de lancer des cartes archéologiques régionales numériques dites «prévisionnelles». Cette initiative, pionnière en Afrique, aidera à préserver les sites archéologiques contre la dégradation et à identifier les zones prioritaires pour de nouvelles prospections.
Développé par le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication à travers l’Institut national des sciences archéologiques et du patrimoine (INSAP) et la direction du patrimoine culturel, ce projet basé sur l’intelligence artificielle consiste en un traitement numérique pour la détection des zones susceptibles de receler des sites archéologiques. Son objectif est d’intégrer une dimension prévisionnelle pour préserver ce patrimoine précieux, a affirmé à la MAP Abdeljalil Bouzouggar, directeur de l’INSAP.
Au Maroc, pays riche d’une histoire millénaire sur près de 1,3 million d’années, il est possible de découvrir des sites archéologiques à divers endroits, a souligné Bouzouggar. Il a aussi noté que cette technologie numérique, basée sur les algorithmes permettra d’explorer en profondeur les régions «qui n’ont pas été très prospectées» jusqu’à présent.
Concernant le délai de réalisation du projet, financé par des fonds publics, Bouzouggar a estimé que sa mise en œuvre pourrait s’étendre sur plusieurs années, du fait que la portée du projet et son déploiement à grande échelle nécessitent un investissement temporel conséquent.
Quant au ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, il a annoncé, récemment, avoir établi la première carte archéologique nationale. Cette dernière regroupe un recueil des sites archéologiques connus ou déjà publiés, dans le cadre de l’inventaire du patrimoine culturel national et sa préservation.