Après son communiqué du 9 octobre, condamnant la visite du député Obed Bapela au Maroc, la formation sud-africaine, le Congrès National Africain (ANC), passe aux sanctions. L’ANC a décidé de relever Bapela, ancien ministre à la Présidence, de ses fonctions de vice-président de sa sous-commission des relations internationales, indique le parti dans un communiqué.
À Rabat, Obed Bapela a eu un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Une réunion qui a soulevé l’ire de la direction de l’ANC, qui s’est empressée de le tancer publiquement pour avoir osé voyager au royaume. Dans une déclaration à la MAP, le député sud-africain a appelé «au développement des relations économiques et commerciales entre son pays et le royaume». Il a aussi invité les entreprises marocaines à investir en Afrique du Sud.
La sanction prise contre Obed Bapela ne surprend pas. En effet, la formation sud-africaine appréhende tout rapprochement avec le Maroc. L’ancien président de la république, Jacob Zuma, avait dû apporter des explications à la direction de l’ANC, suite à sa réunion avec le roi Mohammed VI, tenue en marge du sommet Union africaine-Union européenne organisé en novembre 2017 à Abidjan.
L’ANC avait souhaité, à sa manière, la bienvenue au chef du Polisario en Afrique du Sud, en organisant, en octobre 2022, un sit-in devant l’ambassade du Maroc à Pretoria.