Le secrétaire général de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Kao Kim Hourn, a affirmé, le 24 juin à Rabat, son soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc. Deux semaines plus tard, le président Abdelmadjid Tebboune a dépêché le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en Malaisie pour rencontrer Kim Hourn.
Cette rencontre s’est tenue ce mardi 8 juillet à Kuala Lumpur, où la capitale malaisienne accueille, du 8 au 11 juillet, la 58e session du conseil exécutif de l’ASEAN.
Les discussions entre Attaf et Hourn «ont porté sur les perspectives de renforcement du partenariat entre l’Algérie et l’ASEAN, suite à l’adhésion de l’Algérie au traité de cette organisation régionale», précise un communiqué de la diplomatie algérienne.
Dans ce contexte régional asiatique, le Maroc dispose d’une longueur d’avance sur son voisin de l’Est. En effet, le Maroc a officiellement rejoint le Traité d’amitié et de coopération (TAC) de l’ASEAN en septembre 2016. En septembre 2023, Rabat a obtenu le statut de partenaire du dialogue sectoriel auprès de l’ASEAN.
La dernière session du Comité mixte de coopération sectorielle ASEAN-Maroc (AM-JSCC) s’est tenue le 27 novembre 2024 à Jakarta. Un autre rendez-vous dans ce cadre est prévu pour novembre prochain.
L’ASEAN regroupe dix pays asiatiques : Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Philippines, Brunei, Vietnam, Laos, Myanmar et Cambodge.
De son côté, l’Algérie ambitionne de rivaliser avec le Maroc sur la scène internationale. Avant de se tourner vers l’ASEAN, le voisin de l’Est avait tenté de se rapprocher, en septembre 2023, des États du Groupe de Visegrád, composé de la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, tous membres de l’OTAN. Pour mémoire, le 7 décembre 2021 à Budapest, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait participé à une réunion ministérielle du Groupe de Visegrád.