Mercredi dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a pris son téléphone pour s’entretenir avec son homologue iranien, Abbas Araghtchi Au cœur de leurs discussions ? L’avenir des relations algéro-iraniennes et les grands enjeux régionaux, selon un communiqué officiel.
Ce ballet diplomatique fait suite à des révélations sur une médiation menée par Oman et l’Arabie Saoudite pour réchauffer les relations entre le Maroc et l’Iran, rompues depuis plusieurs années.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Ismail Baghaei, a confirmé ces démarches, précisant que Téhéran n’avait jamais été à l’origine de la rupture avec Rabat. L’Iran, a-t-il insisté, a toujours été ouvert à une amélioration des relations avec ses voisins et les pays musulmans.
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Ce supposé rapprochement entre le Maroc et l’Iran inquiète donc l’Algérie qui y voit une menace pour sa tentative d’exclure le Maroc des principales alliances de la région.
Téhéran a toujours nié tout lien direct avec le Front Polisario et son soutien à ce dernier, malgré les accusations répétées du Maroc. En 2018, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, affirmait détenir des preuves de l’implication iranienne via le Hezbollah libanais.
Cette accusation s’inscrit dans un contexte de dénonciation de l’ingérence iranienne dans les affaires régionales, notamment par le biais de groupes chiites alliés comme le Hezbollah au Liban, les Hachd al-Chaabi en Irak et les Houthis au Yémen.
