Afin de torpiller le rapprochement entre Rabat et Téhéran, Alger joue la carte du Parlement iranien. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a reçu, lundi 25 novembre, le président de la Commission de la sécurité et de la politique étrangère de l’institution législative iranienne, Ibrahim Azizi.
«La réunion a permis d’évoquer l’état des relations fraternelles et de coopération entre les deux pays frères et d’examiner les moyens d’activer les mécanismes de la diplomatie parlementaire pour les promouvoir et les hisser aux plus hauts niveaux», indique le ministère.
Si la diplomatie algérienne n’a pas intégré la question du Sahara dans sa communication, le président de la Chambre des députés, Ibrahim Ghali, a insisté, lors de sa rencontre avec Ibrahim Azizi, ce dimanche, «sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Ces rencontres interviennent cinq jours après l’échange téléphonique, du 20 novembre, entre Ahmed Attaf et son homologue iranien, Abbas Araghchi. L’Algérie redoute un rapprochement entre Rabat et Téhéran au détriment du Polisario. Pour rappel, l’Iran reconnaît la «RASD» depuis le 27 février 1980.
Cette mobilisation algérienne est la conséquence de réunions entre des responsables sécuritaires marocains et iraniens en vue d’une reprise des relations, rompues le 1er mai 2018. On apprend d’ailleurs que les consultations progressent. D’autres rounds sont prévus dans les jours à venir entre les deux parties.