Ce rapatriement, qui intervient après deux mois d’interruption, concerne d’anciens candidats à l’immigration clandestine, mais aussi des travailleurs du bâtiment, selon l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation difficile à Oujda.
Parmi eux, certains avaient purgé leur peine mais étaient maintenus en détention, passant parfois plus de trois ans et demi derrière les barreaux, suivis d’une année supplémentaire de détention administrative. Originaires de diverses villes du Maroc, comme Fès, Meknès ou encore Oujda, ces jeunes hommes rejoignent donc leurs familles.
À lire : Le Maroc va blinder ses frontières avec l’Algérie
Malgré ce retour encourageant, des centaines de Marocains restent bloqués en Algérie, victimes de lourdeurs administratives et techniques. Plus de 430 dossiers judiciaires sont en attente, sans compter les centaines de cas en instance de régularisation. L’association déplore également que les corps de six migrants marocains, dont deux jeunes femmes de l’Oriental, n’aient toujours pas été rapatriés.
Face à cette situation complexe, l’association travaille en étroite collaboration avec les consulats marocains en Algérie pour accélérer les rapatriements, conformément aux accords bilatéraux. Elle réclame par ailleurs des enquêtes judiciaires contre les réseaux de passeurs qui profitent de la détresse des migrants. Enfin, elle appelle à une ouverture totale des frontières, ou du moins à la mise en place de couloirs humanitaires pour permettre aux familles de renouer avec leurs proches détenus ou disparus.