Alors que le Conseil de sécurité doit adopter, le 30 octobre, une nouvelle résolution sur la question du Sahara, l’Algérie courtise la Russie. En témoigne la réunion du 9 octobre, «à la demande», de l’ambassadeur algérien à Moscou, Boumediene Guennad, avec le vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Vershinin, indique la diplomatie russe dans un communiqué.
Les entretiens ont porté sur «les perspectives d’interaction entre la Russie et l’Algérie sur la «plate-forme» de l’ONU, ainsi qu’un certain nombre de questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, notamment les conflits au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, au Sahara et dans la région du Sahel», souligne la même source. «Une attention particulière a été accordée au règlement de la question du Sahara occidental à la lumière de son examen prochain au Conseil de sécurité ce mois-ci et des discussions sur les activités de la MINURSO», précise la diplomatie russe.
Le dossier du Sahara a été au menu de la réunion du 28 septembre à New York, entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue algérien Ahmed Attaf.
Le gouvernement algérien souhaite constituer, dans les jours à venir, un bloc de pays qui voteront, le 30 octobre, contre la résolution de l’instance exécutive de l’ONU, devant prolonger le mandat de la MINURSO au Sahara pour une année supplémentaire. Dans son projet, Alger peut compter sur le soutien du Mozambique, un État africain qui reconnaît la «RASD». Sur ce dossier, la Russie a opté pour l’abstention, ces dernières années.