L’Algérie semble moins catégorique à pratiquer un cordon sanitaire étanche avec tout ce qui est en lien de près ou de loin avec Israël. Alger a en effet confié au cabinet BGR Group, réputé proche d’Israël, la défense de ses intérêts aux Etats-Unis. Le montant du contrat s’élève à 720.000 dollars par an, rapporte le magazine Jeune Afrique.
Outre cette proximité avec Israël, le cofondateur du BGR Group en 1991, l’ancien gouverneur du Mississippi, Haley Reeves Barbour, est un membre du Parti républicain. L’Algérie se prépare, ainsi, à une éventuelle victoire du milliardaire républicain Donald Trump aux élections présidentielles aux Etats-Unis du 4 novembre prochain.
L’Algérie avait déjà signé un contrat, en novembre 2018, soit dix mois après l’arrivée de Trump à la Maison blanche, avec la société de lobbying Keene Consulting Services pour 360 000 dollars, dirigé par David Keene, membre du Parti républicain.
Un accord qui n’a pas empêché le Maroc de réaliser des succès diplomatiques à Washington, dont notamment la reconnaissance, le 10 décembre 2020, par l’administration Trump de la marocanité du Sahara, et la levée du blocage imposé au début du mandat du président Joe Biden par des députés démocrates à l’examen de commandes d’armes du royaume conclues sous la présidence de Trump.
Ce nouveau contrat entre l’Algérie et BGR intervient presque deux mois après le décès, le 9 juillet dernier, de l’ancien sénateur républicain, James Inhofe, grand défenseur des intérêts de l’Algérie et du Polisario, mais également d’Israël.