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L’ADFM scandalisée par la peine légère après une agression ayant défiguré une femme

L’ADFM scandalisée par la peine légère après une agression ayant défiguré une femme

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L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a exprimé son «grand regret» et sa «profonde regret inquiétude», à la suite de la peine de deux mois prononcée par le tribunal de première instance de Mechra Bel Ksiri dans l’agression physique contre une femme. Prise à partie par un objet tranchant, la victime est désormais défigurée de manière permanente et en incapacité de travail durant 35 jours.

Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, l’ADFM alerte qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé, «mais plutôt d’un schéma récurrent dans de nombreux incidents où des femmes, en particulier celles en situation de vulnérabilité sociale et économique, sont exposée à diverses formes de violence sans pouvoir bénéficier de leur droit à la justice pénale».

«Alors que les victimes peinent à accéder à la justice, à prouver le préjudice par des moyens matériels ou à faire face à des procédures complexes et financièrement et psychologiquement lourdes, des peines clémentes et non dissuasives sont fréquemment prononcées, sapant la confiance des femmes dans un système judiciaire qui perpétue l’impunité», a fustigé l’ONG.

Dans ce sens, l’association affirme que «l’absence de dispositions pénales claires et explicites criminalisant les violences fondées sur le genre dans le Code pénal actuel, ainsi que les limites et les lacunes de la loi 103.13, constituent un véritable obstacle à une protection efficace des femmes».

En l’espèce, l’association a appelé à «une révision de la politique pénale afin de garantir le principe de non-impunité, une réponse rapide aux cas de violence et l’élimination de toute disposition discriminatoire fragilisant la position de la victime».

L’ONG préconise également que la révision du Code pénal tienne compte de «dispositions claires et strictes criminalisant toutes les formes de violence à l’égard des femmes, notamment celles physiques entraînant un handicap, psychologiques et morales, sexuelles, y compris le viol conjugal et les violences économiques».

Aussi, elle affirme qu’«il ne peut y avoir de réforme du Code pénal sans l’instauration effective d’une justice pénale équitable pour les femmes, qui réhabilite les victimes, dissuade les fauteurs et garantisse le droit des femmes à la sécurité physique et psychologique».

Par ailleurs, l’ADFM a réitéré sa solidarité avec «toutes les femmes victimes de violences», en insistant sur son «engagement à poursuivre l’action législative en faveur de normes protectrices des femmes, renforçant la confiance des citoyens dans le système judiciaire et faisant de la lutte contre les violences une priorité sociétale et institutionnelle».





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