La vente des parts de la filiale de Starbucks au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, exploitée par le groupe koweïtien Alshaya, est reportée, les actions de boycotts empêchant les soumissionnaires d’évaluer l’entreprise. Citée jeudi par l’agence de presse britannique Reuters, une source informée du processus a affirmé que la société exploitante, présente au Maroc à travers Starbucks et H&M, n’était «pas pressée» de céder une participation minoritaire de 30%.
Compte tenu des obstacles persistants, les négociations pourraient reprendre l’année prochaine, «si les conditions s’améliorent» d’ici là, selon un deuxième interlocuteur cité par Reuters. La société de capital-investissement américaine Apollo Global Management Inc et le fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF) ont tous deux manifesté leur intérêt pour la vente, rappelle la même source.
Depuis le début de la guerre menée par l’occupation israélienne à Gaza, Starbucks fait partie des enseignes ciblées dans la région MENA par les appels au boycott économique. En mars, Alshaya aurait envisagé le licenciement de 2 000 employés de la franchise, en raison de difficultés financières résultant de ces initiatives.
En décembre 2023, les médias au Maroc ont rapporté le retrait de H&M et de Starbucks, tous deux exploités par Alshaya. Le groupe a ensuite démenti ces informations, affirmant son engagement dans le pays pour poursuivre l’exploitation des cafés Starbucks.
Il a toutefois révélé procéder à quelques changements dans la gestion de ses magasins H&M. Ceux de Casablanca ont fermé peu de temps après, tandis que ceux à Marrakech et à Rabat ont été maintenus en activité.