La vallée du Paradis, mieux connue en anglais comme Paradise Valley n’a plus besoin d’être présentée. A moins d’une trentaine de kilomètres de la ville d’Agadir, se trouve ce petit paradis dont la renommée dépassent nos frontières et dont le charme séduit les touristes venus des quatre coins du monde.
Nous prenons la route depuis la Kasbah d’Agadir Oufella. Après avoir dépassé la petite commune d’Anza, nous continuons vers Aourir, le fameux «Banana Village», comme l’aurait baptisé Jimi Hendrix durant son voyage au Maroc durant les années 1960. Bien que cette route soit la plus fréquentée il existe une autre, assez périlleuse, mais qui vaut largement le détour, nous explique Hassan Boutagayout, président de l’Association régionale des guides du tourisme de Souss-Massa. Il faudra alors prendre la route depuis la petite localité d’Alma, à 17 kilomètres d’Agadir. A équidistance depuis Anza, cette route est parsemé de palmiers et d’une végétation étonnante.
Photo d’ilustration./Ph.DR
D’ailleurs bien qu’en été la vallée sois prise d’assaut avec des bouchons parfois étalés sur des kilomètres, sachez que la vallée aura bien plus à vous offrir en hiver et au printemps. En effet, si durant le printemps les amandiers fleurissent, et qu’en automne les chênes se déshabillent, en hiver plusieurs espèces de rapaces prennent d’assaut la vallée. On peut citer le chevalier guignette, le martin-pêcheur ou encore le chevalier cul-blanc qui campe le long de la rivière pendant la saison hivernale.
Des eaux turquoises miraculeuses
Durant les beaux jours, la vallée est une des destinations pour laquelle optent de nombreux habitants des villages voisins et même ceux venus des terres les plus lointaines. Arthur, qu’on surnomme ici Hajj Brahim et qui a ouvert un gite dans la vallée, nous explique que la région s’est faite connaître durantes les années 1960. D’ailleurs, Arthur nous parle de cette légende qui se raconte encore dans le village :
«Durant les années 1960, un couple d’Allemands aurait découvert par hasard les bienfaits de l’eau des sources. La femme qui était fort malade aurait guéri de façon miraculeuse».
Rendons-nous donc dans ces bassins aux milles vertues. Après avoir laissé la voiture, plus que quelques minutes de marche nous séparent de l’endroit féerique. Entre les massifs rocheux et verdoyants se faufilent une dizaine de petits bassins de couleur verdâtre. Bien que l’on puisse se contenter de cette première escale, sachez que ces premiers bassins ne sont que la partie visible de l’iceberg. En effet, si l’on remonte le long de la rivière on découvre une multitude de bassins d’eau turquoise presque privatifs, dispersés sur au moins une trentaine de kilomètres, nous explique Arthur, qui conseille d’avoir recourt à un guide sur place.
Photo d’illustration / DR
Néanmoins, un inconvénient vient mettre en péril ce paysage paradisiaque. Alors qu’intacte depuis des siècles, la vallée qui reçoit désormais une centaine voire parfois des milliers de touristes quotidiens se voit inondé par des sacs en plastique. De plus, «il est primordial de suivre les sentiers tracés en évitant de marcher sur les terrains cultivés, et de ne surtout pas cueillir de fleurs sauvages ni de déranger les animaux» souligne le site spécialisé Ecologie.ma.
Il est aussi à noter que Paradise Valley n’est qu’une infime partie de la vraie vallée du Paradis qui elle se poursuit jusqu’au village d’Imouzzer Ida Outanane, qui offre un cadre hors du commun.