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La vallée discrète et authentique d’Ouzoud


Entre le Moyen et le Haut Atlas se trouve la perle d’Ouzoud et ses majestueuses cascades, dont certaines font plus de 100 mètres de haut. Depuis Béni Mellal, 90 kilomètres vous séparent d’Ouzoud, il faudra alors prendre la route de Oulad Ayad, puis y pénétrer depuis Aït Aâtab. Le site est également accessible depuis Azilal, un trajet tout aussi plaisant, par lequel vous aurez l’occasion de (re)découvrir le lac de Bin El Ouidane.

Arrivée au centre-ville d’Ouzoud, le chemin jusqu’aux cascades est faisable à pied. Abderrahmane guide touristique dans la région nous explique que plusieurs trajets sont possibles. Si vous ne faites le déplacement que pour une journée, notre guide nous averti alors qu’il faut partir dès 9h du matin et propose le trajet qu’on appelle ici «le côté naturel des cascades».

Notre périple commence donc depuis le centre d’Ouzoud, nous traversons un pont, et après quelques minutes de marche nous atteignons ce qu’on appelle ici «Hawai», un ensemble de dix petites cascades. Leur charme est tout aussi attrayant que celles de leurs grandes sœurs, pour lesquelles il faudra marcher une heure et demie avant de pouvoir les admirer.

Site d’écotourisme par excellence

Au pied des cascades, de fines particules d’eau vous aspergent le visage. Le mythe des arcs en ciels toujours surplombant les cascades, n’en est pas un. Il coupe en deux les chutes d’une centaine de mètres se brisant au fur et à mesure avant d’atteindre le sol. La baignade est autorisée, mais pour les plus frileux, il est également possible de se prélasser en dégustant un bon thé à la menthe.

Les cascades d'Ouzoud./Ph.DRLe fameux arc en ciel des cascades d’Ouzoud. / DR

S’il est possible de regagner le même chemin, Abderrahmane propose de traverser plutôt le fleuve à pied pour regagner le chemin goudronné, moins fastidieux en fin de journée. En s’éloignant, la majestuosité du site vous poursuivra jusqu’à la dernière marche.

Si vous prolongez votre séjour sachez que cette région dispose de grands atouts et qu’il est possible de faire différentes dévouvertes, tout aussi uniques que féeriques. Ainsi vous pourrez vous rendre jusqu’aux sources de Oued El Abid, ses gorges ou encore la forêt de thuyas qui englobe toute la vallée.

Cette richesse floristique laisse place à une abondante faune et particulièrement au niveau ornithologique. Contacté par Yabiladi, Mohamed Amezian, ornithologue et membre de l’association GREPOM (Groupe de Recherche pour la Protection des Oiseaux au Maroc), nous explique que les cascades d’Ouzoud sont classées Site d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE).

«Grâce à l’importante flore présente et l’abondance en eau dans la région, plusieurs espèces d’oiseaux transitent par ici, bien que la particularité du site reste ces multiples oiseaux endémiques y nichant toute l’année. Il y a de nombreux oiseaux chanteurs comme le cincle plongeur, seul au monde à être capable de chanter, nager et plonger. Les plus impressionnants sont l’aigle royal et l’aigle de Bonelli.»

Mohamed Amezian, ornithologue

Si le temps vous le permet, un saut à la Zaouia de Tanaghmelt s’impose. Elle se trouve au cœur même du village éponyme. D’ailleurs, petite curiosité, ce village est souvent appelé «village mexicain», notamment pour ces maisons faites en boue au milieu de canyons où seuls des cactus, des euphorbes endémiques de la région et les figuiers de barbarie poussent, donnant presque l’impression d’être dans le Far West.





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