Les rumeurs se sont intensifiées après la diffusion d’images de l’homme d’affaires Rayco García, actuel président du conseil d’administration du club, en compagnie du Marocain Abu Azaitar, combattant de MMA, et de Rosa Dávila, présidente du Cabildo de Tenerife. La diffusion de ces images a suscité l’inquiétude des supporters et des actionnaires minoritaires du club de Tenerife qui se trouve dans une situation financière critique avec un déficit de près de six millions d’euros.
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Selon El Cierre Digital, Rayco García, possédant 14 % du Deportivo Tenerife, serait derrière cette possible vente du club. L’homme d’affaires de 38 ans a pris la présidence du conseil d’administration du club de football en décembre dernier, succédant à l’homme d’affaires José Miguel Garrido Cristo qui détient 8 % des actions du club. Sa gestion a été marquée par des décisions controversées, dont la signature de l’entraîneur Óscar Cano et le départ de joueurs clés. Il est aussi accusé d’évasion fiscale dans l’affaire Nummaria.
Des sources proches du club ont confié au média espagnol que derrière cette vente du club « se cachent aussi des intérêts immobiliers, car le club possède certains actifs immobiliers qui peuvent être exploités en parallèle et qui pourraient apporter beaucoup de bénéfices dans le futur ». Des experts consultés confirment que « l’opération d’acquisition de CD Tenerife pourrait être considérée comme une “bonne affaire” compte tenu de la situation du club » qui risque la relégation en deuxième division.
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Dans sa démarche, Rayco García bénéficierait du soutien de deux actionnaires importants : l’homme d’affaires Juan Pelayo Duque qui contrôle 8,64 % des actions, et Egatesa qui détient 7,46 %, soit un total de 16,1 %. Les actionnaires minoritaires « sont très inquiets » face à cette possible vente. Ils détiennent 25 % des actions et leur avis sera décisif lors de la prochaine assemblée générale extraordinaire prévue le 20 février.
Les supporters de Tenerife craignent quant à eux une possible perte d’identité et d’autonomie de leur équipe avec un éventuel achat du club par un Marocain. Au plan politique, cette acquisition pourrait être interprétée comme une stratégie du Maroc pour renforcer son influence dans les îles Canaries. Contacté par le média espagnol, Rayco García nie tout lien avec le Maroc et le roi Mohammed VI.