Des dizaines de Palestiniens ont été tués dimanche par des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon la Défense civile, et l'armée d'occupation israélienne a également lancé des raids sanglants sur le Liban, dont deux ont visé le cœur de la capitale, Beyrouth.
Au moins 60 personnes ont été tuées dimanche lors de raids israéliens sur la bande palestinienne, selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal.
Le raid le plus sanglant s'est produit dans la nuit de samedi et dimanche à Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, et a visé un immeuble de cinq étages, des décombres duquel ont été retrouvés pas moins de 34 corps, parmi lesquels des femmes et des enfants, tandis que des dizaines sont toujours portées disparues, selon ce qu'a confirmé Basal à l'Agence France-Presse.
Basal a déclaré que le raid « a eu lieu vers deux heures du matin (heure locale), mais les tirs d'artillerie ont empêché les ambulanciers et les citoyens d'atteindre les lieux pendant plus de six heures ».
En outre, 26 autres personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées dans les attentats à la bombe à Rafah, Khan Yunis (sud), Nuseirat et Bureij (centre).
La Défense civile a déclaré qu'une « attaque de marche israélienne » à Khan Yunis « a visé un groupe de personnes non armées qui supervisaient l'acheminement de l'aide, entraînant six morts ».
Jihad Eid, qui a perdu son neveu lors d'une descente dans une maison à Bureij, a parlé d'une situation « terrible ».
La violente campagne lancée par l'armée israélienne à Gaza en réponse à l'opération « Inondation d'Al-Aqsa » a entraîné la mort d'au moins 43 846 personnes, dont une majorité de civils, selon les derniers chiffres du ministère palestinien de la Santé.
En outre, l’entité sioniste a rejeté le rapport d’un comité de l’ONU qui considérait que la guerre menée par l’armée d’occupation israélienne dans la bande de Gaza « est conforme aux caractéristiques d’un génocide », et le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé que « les Nations Unies Les nations battent leur record en matière de rapports biaisés ciblant Israël et de fabrications anti-israéliennes.
Un comité spécial de l’ONU a confirmé jeudi qu’Israël « provoque délibérément la mort, la famine et des blessures graves » dans la bande de Gaza, l’accusant d’utiliser « la famine comme méthode de guerre et d’imposer une punition collective aux Palestiniens ».
Au Liban, l'agression israélienne poursuit sa guerre contre le Hezbollah après un an d'échanges de bombardements transfrontaliers, en ciblant dimanche ses raids intensifs sur le centre de Beyrouth, sa banlieue sud et le sud du pays.
Israël justifie son attaque contre le Liban en disant qu'il « veut retirer le Hezbollah des zones frontalières du sud du Liban et arrêter ses attaques de missiles qui ont conduit au déplacement d'environ 60 000 habitants du nord d'Israël ».
Le responsable des relations avec les médias du Hezbollah, Muhammad Afif, a été tué dimanche lors d'un raid contre le centre du parti Baas dans le quartier de Ras al-Nabaa, au centre de Beyrouth, selon une source de sécurité.
Le ministère de la Santé a indiqué que ce raid « a fait quatre morts, dont une femme, et 14 blessés, dont deux enfants ».
Un deuxième raid dimanche soir dans le quartier commercial Mar Elias à Beyrouth a fait deux morts et 13 blessés, selon le ministère de la Santé. Ce raid visait un magasin d'électronique, selon une source sécuritaire.
Les pompiers ont utilisé des lances à eau pour éteindre l'incendie qui a ravagé les deux étages du magasin, selon l'Agence France-Presse.
Lina (59 ans), dont l'appartement à Mar Elias se trouve à moins de 500 mètres de l'endroit visé, a déclaré que la grève a touché une rue que « j'utilise tous les jours pour aller travailler (…) C'est un quartier résidentiel. »
En conséquence, le ministère libanais de l'Éducation a annoncé que les écoles de Beyrouth et de ses environs seraient fermées lundi et mardi.
Israël a également poursuivi ses raids sur la banlieue sud de Beyrouth après que des avertissements d’évacuation ont été émis aux résidents résidant à proximité des « installations du Hezbollah ».
Elle a également bombardé plusieurs zones du sud du Liban, où l'armée libanaise a confirmé la mort de deux de ses soldats.
L'Agence nationale de presse officielle libanaise a rapporté qu'un violent raid israélien a visé la ville de Khiam (sud), où le Hezbollah a revendiqué trois attaques contre des soldats israéliens dans sa banlieue.