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La «pause naturelle» revient au débat dans le football professionnel

La «pause naturelle» revient au débat dans le football professionnel


Pendant le ramadan, un débat rattrape les passionnés et les professionnels de football, concernant l’instauration de pauses naturelles pour permettre aux joueurs concernés de faire leur rupture du jeûne. Cette année, plusieurs fédérations ou championnats à travers le monde reconduisent cette mesure exceptionnelle. D’autres, comme en France, ne se sont pas prononcées depuis leurs précédents refus.

Lors de ce mois de ramadan, les instances de football en Belgique autorisent une pause lors des matchs, pour permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne pendant le mois de ramadan. Objet de débats dans le pays comme au sein d’autres fédérations européennes, cette mesure est reconduite après avoir une flexibilité sur cette pratique, lors des deux saisons précédentes.

Pour sa part, la Fédération française de football (FFF) est restée silencieuse, cette année, après la polémique passée sur son refus d’instaurer cette pause, qui n’est donc pas autorisée. En 2024, l’instance a été sous le feu des critiques, après avoir émis des directives demandant aux équipes et aux arbitres de ne pas interrompre le jeu pour le motif de rupture du jeûne.

Dans son règlement, la FFF interdit toute manifestation de signes religieux sur le terrain, depuis 2016. Précédemment, elle a réitéré son opposition à ce que les arbitres interrompent brièvement un match pour la rupture du jeûne, par principe de laïcité et de neutralité. Un débat de plus en plus mis à mal, alors que le Sénat a adopté un texte qui renforce et généralise l’interdiction de références religieuses dans tous les sports.

Dans le continent, l’Angleterre a toutefois été parmi les premiers à trancher sur la question, en instaurant cette pause exceptionnelle. Dès la veille du mois béni dans le pays, où les musulmans ont entamé leur jeûne le 1er mars 2025, les instances sportives se sont prononcées sur la reconduction de cette décision.

«Les matchs de la FA Cup qui se déroulent pendant le ramadan seront brièvement interrompus pour permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne», ont rapporté les médias du pays, rappelant que le premier week-end de cette période a été marqué par la rencontre entre le Manchester City et Plymouth, ainsi que Manchester United et Fulham.

Citée par la BBC, la fiche d’information de la Fédération anglaise de football énonce : «Les joueurs observant le ramadan seront autorisés à faire une courte pause dans le jeu pour rompre leur jeûne. Une heure approximative sera convenue pour la pause, et elle ne fera pas office de pause boisson pour l’équipe ou de temps mort tactique.»

Une mesure de plus en plus adoptée en Europe et ailleurs

Ces dernières années, la Premier League a reconduit des directives similaires pendant le ramadan, permettant ainsi aux joueurs de rompre leur jeûne lors d’un arrêt naturel, «comme un coup de pied de but, un coup franc ou une touche». Les quarts de finale de la Coupe d’Angleterre de football auront lieu le week-end des 29 et 30 mars, alors que le ramadan est observé du 1er au 30 mars dans le pays.

Aux Pays-Bas, la Fédération néerlandaise de football (KNVB) a également reconduit sa mesure, autorisant de brèves pauses lors des matchs en soirée pour permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne. Cet arrêt est prévu lors du premier arrêt du jeu après le coucher du soleil, à condition qu’au moins un joueur participant observe le ramadan.

Dans une mesure similaire, l’Australie permet à ses footballeurs professionnels musulmans de faire une pause, au cours de leurs match, depuis l’année dernière. Cette mesure désormais reconduite consiste à un arrêt de 90 secondes, pour la rupture du jeûne. Communiquée à la veille du début du mois béni, cette décision de la A-League autorise la pause naturelle, si les matchs du soir se déroulent au moment du coucher du soleil.

Dans le pays, la décision est saluée par de nombreux joueurs concernés par le jeûne, qui les met face au dilemme d’équilibrer entre exigences de performance sportive et pratique du culte. Cité par l’agence de presse Reuters, l’international marocain Anas Ouahim (U23) évoluant au Sydney FC s’est félicité de l’initiative. «C’est particulièrement bénéfique pour les athlètes professionnels d’avoir cette possibilité», a-t-il déclaré à l’agence de presse. «Cela me permet de pratiquer ma religion tout en pratiquant le sport que j’aime, et j’y ai trouvé un bon équilibre», confie l’ancien joueur du FC Cologne, né en Allemagne.

Si des mesures officielles n’existent pas encore dans d’autres pays, les fédérations adoptent une certaine flexibilité, en laissant à l’arbitre central la possibilité d’instaurer une pause naturelle. Précédemment, la situation s’est posée lors de championnats européens, comme en Allemagne.

En Turquie, les horaires des matchs qui se déroulent le soir sont généralement décalés, afin de permettre une rupture du jeûne avant le début des rencontres, comme c’est le cas dans d’autres régions du monde, dont l’Afrique du Nord et les pays du Golfe.





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