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La nouvelle vie du Fort Rottembourg


À environ deux kilomètres de la Kasbah des Oudayas, longeant la corniche, se dresse un imposant fort, qui intrigue. Impossible de ne pas le remarquer, puisqu’il git en face d’ un ensemble d’immeubles du quartier Océan à Rabat. Le fort Rottembourg, se situe, plus précisément, à mi-chemin entre le phare de la capitale et l’ancien hôpital militaire. Avant cette appellation, le fort était connu sous le nom Fort Hervé ou encore Borj El Kebir.

La fortification a été construite à la fin du 19ème siècle sur la corniche rbatie afin d’abriter deux canons de 30 tonnes en provenance d’Hambourg (Allemagne). Cette artillerie était un présent des Allemands. Le nom du fort est hérité de son architecte allemand : Walter Rottembourg. Il fût l’officier chargé des travaux qui commencèrent en juin 1888 et s’achevèrent, douze ans plus tard, en juin 1894.

Symbole diplomatique

Lors de sa construction, le fort représentait un «un important symbole diplomatique et représentait un instantané historique des enjeux politiques en présence. En effet ; alors que les puissances européennes s’interrogent encore sur l’avenir du Royaume chérifien, la lutte d’influence est de mise entre les Français et les Allemands», précise la Fondation nationale des musées dans un document reçu par Yabiladi.

Selon la même source, les Allemands souhaitaient «s’attirer les bonnes grâces du Sultan Moulay Hassan (1873 -1869), qui tente désespérément de garder son pays à l’abri de la colonisation», grâce à leur cadeau. Lors de la période du protectorat français au Maroc, les Français décidèrent de rebaptiser la fortification en «fort Hervé».

Nouveau souffle

Le Fort Rottembourg a connu une longue période d’abandon avant d’être restauré ces deux dernières années pour être converti en musée de la photographie. Le choix de cette conversion par la Fondation nationale des musées est loin d’être anodin. Tout d’abord, à cause de l’emplacement et l’architecture du lieu, puisque ce monument historique militaire se distingue par «des traits architecturaux défensifs singuliers», indique à Yabiladi, une source au sein de la FNM. De plus, le Fort est construit sur une falaise qui surplombe l’océan Atlantique. La vue renforce «sa portée symbolique, poétique et contemplative».

Par ailleurs, le monument est près du quartier l’Océan qui «regorge d’éléments architecturaux et urbains datant de l’époque coloniale», précise la même source.

Lors de son inauguration, en 2019, le musée a tenu une exposition intitulée «sourtna » (notre photo). Celle-ci a mis en avant des photographes marocains qui rayonnent à l’international grâce à leurs approches artistiques uniques. «L’idée de base était d’entamer cette aventure sur un souffle d’espoir et de confiance en notre jeunesse et lui donner la chance d’exposer pour la première fois dans un musée marocain dédié à la photographie», explique à Yabiladi, Soufiane Errahoui, conservateur du musée de la photographie.

Le commissariat de cette exposition a été confié à l’un des artistes photographes les plus talentueux de la scène marocaine : Yassine Alaoui Ismaili alias Yoriyas, qui a su se faire une place à l’international et faire objet d’articles et de publications dans les médias les plus connus à l’international (New York Times, The Washington Post, The Guardian, etc).

L’exposition se divise en deux étapes, une partie indoor (à l’intérieur) où les «visiteurs peuvent à la fois découvrir la bâtisse et apprécier les photos qui y sont exposées»,  indique notre interlocuteur. La partie outdoor a pour objectif «d’inculquer l’idée de l’art dans l’espace public, animer l’environnement du fort» et le rendre un lieu de rencontre pour tous les amateurs de l’art.

Informations pratiques

Le Musée est actuellement ouvert au public tous les jours, de 10h à 19h, sauf le mardi.

L’accès au musée est gratuit pour les habitants du quartier l’Océan, sur présentation d’une pièce d’identité.

L’accès au musée est gratuit le vendredi pour les nationaux et les résidents étrangers au Maroc, sur présentation d’une pièce d’identité ainsi que les mercredis pour les étudiants, sur présentation de leur carte d’étudiants.

Les tarifs varient entre 20, 10, et 5 DH selon les tranches d’âge.





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