Pour Benkirane, cette proposition ouvre la voie à une “dérive” sociétale plus vaste, menaçant les valeurs traditionnelles du Maroc. « Celui qui a introduit les relations consensuelles et l’homosexualité et ces fléaux similaires au Maroc, demain, viendra vous dire que vos fils doivent devenir des filles et vos filles doivent devenir des garçons », a-t-il averti, dénonçant une “attaque” contre les fondements de la société marocaine.
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L’ancien chef de gouvernement a également mis en garde contre les pressions exercées sur le PJD pour qu’il se taise face à ces évolutions. « Quand nous voyons quelque chose qui ne va pas, nous ne pouvons pas rester silencieux », a-t-il martelé, rappelant le rôle historique de son parti dans la stabilisation du pays après les événements de 2011. « Cela m’importe peu que nous dirigions le gouvernement, mais ce qui est important, c’est que nous avons contribué à sauver le pays. N’oubliez pas ce qui s’est passé en 2011, lorsque le pays était menacé par l’inconnu, et si le Parti de la justice et du développement n’était pas intervenu, nous ne saurions peut-être pas ce qui serait advenu de ce pays », ajoutant : « Regardez ce qui s’est passé dans les autres pays et ce qui s’y passe actuellement », a-t-il dit.
Benkirane a par ailleurs réaffirmé l’attachement du PJD à l’Islam comme référence principale, tout en soulignant sa loyauté envers la monarchie alaouite. « Notre travail repose sur le devoir de donner des conseils et d’ordonner le bien et d’interdire le mal, quel qu’en soit le prix », a-t-il conclu.